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Francfort et les avions !
Lundi soir, on pensait notre séjour terminé mais les choses se passent autrement ! A l'enregistrement, notre hôtesse semble embêtée et appelle à l'aide une de ses collègues. "Is there a problem ?" demande Seb, et elle nous répond très honnêtement : "Yes !". En effet, notre correspondance Francfort-Paris du soir est annulée... Nous ne sommes pas les seuls à avoir le problème : un groupe de français qui avaient déjà pris l'avion avec nous à l'aller est aussi bloqué. Après beaucoup de blabla en russe, on nous explique que l'on prendra bien l'avion pour Francfort ce soir mais que l'on passera la nuit là bas et que nous partirons pour Paris demain matin !!
La trajet se passe normalement, un peu tendus peut-être à l'idée de ce qui nous attend. A l'arrivée à Francfort, on s'allie au groupe de français (une famille de 6 personnes) et on se dirige vers un point d'information. Là commence la galère dans le grand aéroport où nous sommes baladés d'un coin à l'autre, où à chaque fois je répète poliment notre mésaventure (c'est pratique l'anglais) et où on est toujours envoyé à un nouveau guichet. Il faut dire que des guichets Lufthansa à Francfort, il y en a partout !! On finit par échouer dans une queue interminable toujours groupés avec les autres français. J'en profite pour aller "faire les boutiques", en fait je voudrais juste trouver des sous vêtements de rechanges car je n'ai pas mes bagages. Mais je dois vite me rendre à l'évidence : ce n'est pas possible, la moindre petite culotte coûte 15 euros !! Je me demande comment cela se fait qu'alors que des tas de passagers échouent chaque jour dans les aéroports perdus et sans bagages, il n'y a pas de petit kiosque d'achat d'urgence où ils vendraient des kits sous vêtements / brosse à dent / etc. Si quelqu'un veut se lancer dans le commerce...
Enfin bon, quand je rejoins le groupe, on a enfin trouvé la bonne file d'attente et la situation semble se débloquer. J'explique pour une énième fois que nous venons de St Petersburg, que notre avion est annulé et patati et patata. Sébastien et moi recevons alors nos billets pour demain et un "hôtel voucher" pour la nuit. Alors que le guichetier s'occupe de la famille de 6, nous les quittons pour trouver la navette qui doit nous amener à l'hôtel. On a de la chance et on se retrouve très rapidement dans le bus. 20 minutes plus tard, nous voilà à l'hôtel. Il semble très banal, rien à voir avec le 5 étoiles auxquels ont eu le droit la veille des amis du groupe de français. Le notre semble spécialisé dans l'accueil des paumés de l'aéroport comme nous. La navette dépose régulièrement les voyageurs par grappe, égarés, "hotel voucher" à la main, et qui se précipitent désépérés vers la réception. Les employés rodés distribuent en quelques minutes les cartes pour les chambres, les bons pour les repas tout en prenant les horaires des vols du lendemain.
Le repas est une sorte de buffet très peu appétissant. J'ai déjà mangé dans l'avion et donc je n'ai pas faim (surtout à la vue du buffet). Heureusement, j'arrive à négocier une tisane qui me semble plus appropriée que des frites et du poulet. Attablés, nous croisons à nouveau nos compagnons d'infortune, envoyés dans le même hôtel mais qui ont du mal à trouver une navette. Épuisés, la nuit semble bien courte. A 5h30, nous sommes à nouveau en bas, tentant d'obtenir une tasse de thé alors que l'unique serveur semble dépassé par les évènements. Puis, enfin : navette, aéroport, sécurité, embarquement, avion, Paris ! Ouf, on est tout de même bien contents d'être arrivés !