Nous arrivons le mercredi en fin d'après-midi, notre avion survole l'île au paysage escarpé et désertique, d'une couleur ocre, brûlée par le soleil. Nous atterrissons pratiquement sur la plage et l'on voit d'ailleurs la mer depuis le tarmac de l'aéroport. Les débuts sont un peu chaotiques, nous n'arrivons pas à retrouvé la voiture de location, puis le GPS que nous avons loué fait de la résistance,.Je n'arrive même pas à trouver Herakilon comme destination, il y a des problèmes de transcription et de langues et les villes semblent avoir de multiples noms, et de toutes façons, la rue de notre hôtel n'existe tout simplement pas dans la machine. Heureusement, le centre ville est petit et on s'en sort avec le plan du guide du routard.
Nous voilà donc en Crète. Héraklion est une sorte de grosse bourgade agréable. Le port vénitien est très joli, malheuresement gâché par de grands axes de circulations. En remontant un peu, on traverse les petites rues piétonnes animées, on prend un cocktail sur la place de la fontaine, puis on trouve un restaurant au calme et l'on dîne en terrasse : salade grecque, feuilles de vignes et fromage crétois. Autours de nous des chats à la fine silhouette se faufilent. En dessert, nous dégustons des oranges confites dans du miel, offertes par la maison !
Le lendemain, après le petit déjeuner complet de l'hôtel (thé, gâteaux, oeufs, fromage, pain, miel, confiture, ...) on quitte la ville en direction de l'est de l'île. Pour une fois, plutôt que de faire de l'itinérant, nous avons pris l'option sédentaire : une semaine sans un hôtel agréable perdu au fin fond de nulle part. J'ai choisi l'est car ça avait l'air moins touristique et tout aussi beau. Après une dure sélection qui m'a pris de longues heures à une période où j'étais censée réviser, c'est un petit hôtel près de Palekastro qui a été choisi. La route est relativement longue depuis Heraklion, nous nous arrétons à Aghios Nikolaos pour déjeuner. C'est un petit port mignon et touristique, nous mangeons une salade face à la mer. Tout au au long du trajet, la route est absolument magnifique, à certains moments, on longe la côte en admirant les abruptes falaises plongeant dans la mer turquoise et infinie. D'autres fois, on entre dans les terres à travers les hautes collines desséchées et recouvertes d'oliviers.
Nous arrivons vers 15h à notre hôtel qui se trouve bien au milieu de nulle part comme espéré. Il est en fait à quelques kilomètres de Palekastro pas très loin d'un autre village, vraiment tout petit. Nous sommes au milieu de l'oliveraie, dans un petit bâtiment discret et fleuri à 600m de la mer, que l'on voit d'ailleurs de notre chambre. Entre les oliviers, la piscine ombragée nous attend, un vrai petit coin de paradis en somme. Le soir arrive doucement, nous laissant le temps de nous baigner et de paresser agréablement. Pour le dîner, nous marchons jusqu'au hameau fait de jolies maisonnettes blanches dans les cours desquelles de vieilles crétoises en fichus noirs nous souhaitent la bienvenue. Le hameau est petit mais compte trois tavernes, preuve que le tourisme est passé par là, cependant, nous ne sommes qu'au mois de juin et presque les seuls touristes. Nous prenons un dîner fait de légumes farcis chez un restaurateur jovial, avec à nos pieds la longue plaine d'oliviers donnant sur la mer au loin.