Mercredi 8 juin 2011
J’ai, cette année l’occasion d’assister à une conférence à Reykjavik. L’université me paye le voyage et le séjour et j’ai décidé d’ajouter un peu pour pouvoir passer quelques jours dans le pays : ce serait dommage d’aller en Islande pour ne voir que des exposés de mathématiques !
Nous voilà donc Sébastien (qui en a profité pour me suivre là bas), moi et plusieurs de mes collègues. Nous nous retrouvons à l’arrivée de l’avion à Reykjavik et le temps de récupérer les voitures et de faire une rapide pause café, nous voilà sur les routes islandaises. Sébastien et moi avons la charge d’une voiture avec deux de mes collègues. Il y a pour l’instant une autre voiture que nous arrivons à suivre le long de la route numéro 1. Premier arrêt : courses. Nous serons jusqu’à 12 au camping et n’hésitons pas à prendre beaucoup de nourriture.
Puis un peu plus tard, nous voilà à la pointe sud de l’île pour déjeuner près d’une chute d’eau. La rivière coule dans son lit de sable noir, il tombe une bruine glacée. Nous approchons de la chute, elle est assez haute mais peu large et tombe dans un tout petit bassin. On peut s’approcher très près si on n’a pas trop peur de se faire mouiller. Nous décidons ensuite de profiter de l’éclaircie qui a chasser la bruine pour monter en haut de la chute. De là haut, nous pouvons admirer le double arc en ciel qui se forme dans le nuage d’eau en bas de la falaise. Nous remontons un peu la rivière sur son plateau verdoyant avant de redescendre pour déjeuner. Nous pique-niquons à l’abri d’un petit préau car le temps a de nouveau changé et il tombe de la grêle, voire de la neige.
Nous reprenons la route, profitant des magnifiques paysages. Bien que l’Islande soit très montagneuse, elle n’a rien de vallonné. Nous roulons sur une route parfaitement plate, au niveau de la mer. Vers notre droite, la plaine s’étend sur des kilomètres jusqu’à la plage. Mais à gauche, se dressent d’impressionnants rocs nus et abrupts. On passe directement de l’horizontale à la verticale sans transition aucune. Nous passons à côté du fameux volcan Eyjafjoell qui depuis son glacier a mis en panique l’ensemble de l’Europe l’année dernière. Nous cherchons à rejoindre la mer car nous voudrions voir les plages. Nous tournons une première fois et arrivons sur une ferme. Nous tournons à nouveau, et nous nous retrouvons à l’entrée d’une réserve pour oiseaux qui malheureusement est fermée pour laisser les oiseaux tranquilles en période de ponte. Nous descendons nous balader un peu et grimpons sur des rochers étranges aux formes extravagantes. C’est de la roche volcanique qui a du sécher rapidement après une éruption. On se croirait sur la lune ou dans un film de science fiction. Les rochers se dressent en becs sombres et tordus, formant arches et coupoles naturelles. On pourrait passer des heures encore à se promener dans cet étrange paysage mais il nous repartir. De façon générale, le terme qui revient pour décrire ce que je vois est «minéral». Il nous arrive de rouler pendant des kilomètres sans aucune autre végétation d’une fine mousse sur des champs de cailloux. Parfois, c’est un peu plus vert et il pousse un peu d’herbe où paissent les moutons mais rares sont les arbres.
Après la ville de Vik, nous entrons dans la zone du nuage de cendre. Au départ, rien de bien impressionnant. Seule la poussière grise sur l’herbe autour de la route nous indique l'éruption récente. Nous nous arrêtons à nouveau près d’une chute d’eau. En marchant, nous remarquons que la mousse est complètement imbibée de cendres, à chacun de nos pas, elle se soulève en un nuage brun. Nous grimpons sur ce tapis mou jusqu’en haut de la chute, la cendre dans l’air nous pique le visage et les yeux et vient jusque sur notre langue, nous laissant son goût minéral. Ici, l’influence sur l’atmosphère se ressent beaucoup plus et les cendres forment un fin brouillard qui donne à la lumière un aspect ambré et magique.
Nous repartons et traversons ce qui semble être l’épicentre du nuage. D’un seul coup, la visibilité se réduit, nous ne voyons plus l’autre voiture devant nous, nous ne voyons plus le paysage. La route avance au milieu de nulle part dans un brouillard couleur terre, très dense. Sur le côté, le sol est gris et uniforme, on se croirait dans un film post-apocalyptique. Le vent frappe en rafale balayant devant nous des langues grises qui se déplacent sous nos roues. C’est de ce paysage extraordinaire que se dégagent petit à petit devant nous de gros rochers, puis derrière eux, l’immense glacier Vatnajökull entre le cendres et nuages : vision inoubliable.
Nous arrivons donc enfin à notre camping qui est très bien équipé : dans la grande pièce commune (chauffée), nous pouvons préparer un grand repas pour l’ensemble du groupe. Puis nous allons nous emmitoufler dans nos sacs de couchage sous la tente, la journée a été longue et belle : l’Islande s’est dévoilée dans toute sa splendeur effrayante.
Arrivée en Islande
de s’est dévoilée dans toute sa splendeJ’ai, cette année l’occasion d’assister à une conférence à Reykjavik. L’université me paye le voyage et le séjour et j’ai décidé d’ajouter un peu pour pouvoir passer quelques jours dans le pays : ce serait dommage d’aller en Islande pour ne voir que des esposés de mathématiques !
Nous voilà donc Sébastien (qui en a profité pour me suivre là bas), moi et plusieurs de mes collègues qui profitent de la même occasion. Nous nous retrouvons à l’arrivée de l’avion à Reykjavik et le temps de récupérer les voitures et de faire une rapide pause café, nous voilà sur les routes islandaises. Sébastien et moi avons la charge d’une voiture avec deux de mes collègues. Il y a pour l’instant une autre voiture que nous arrivons à suivre le long de la route numéro 1. Premier arrêt, courses. Nous serons jusqu’à 12 au camping et n’hésitons pas à prendre beaucoup de nourriture.
Puis un peu plus tard, nous voilà à la pointe sud de l’île pour déjeuner près d’une chute d’eau. La rivière coule dans son lit de sable noir, il tombe une bruine glacée. Nous approchons de la chute, elle est assez haute mais peu large et tombe dans un tout petit bassin. On peut s’approcher très près si on n’a pas trop peur de se faire mouiller. Nous décidons ensuite de profiter de l’éclaircie qui a chasser la bruine pour monter en haut de la chute. De là haut, nous pouvons admirer le double arc en ciel qui se forme dans le nuage d’eau en bas de la falaise. Nous remontons un peu la rivière sur son plateau verdoyant avant de redescendre pour déjeuner. Nous pique-niquons à l’abris d’un petit préhaut car le temps a de nouveau changer et il tombe de la grèle, voire de la neige.
Nous reprenons la route, profitant des magnifiques paysages. Bien que l’Islande soit très montagneuse, elle n’a rien de valloné. Nous roulons sur une route parfaitement plate, au niveau de la mer. Vers notre droite, la plaine s’étend sur des kilomètres jusqu’à la plage. Mais à gauche, se dressent d’impressionnants rocs nus et abrupts. On passe directement de l’horizontale à la verticale sans transition aucune. Nous passons à côté du fameux volcan Eljafoll qui depuis son glacier a mis en panique l’ensemble de l’Europe l’année dernière. Nous cherchons à rejoindre la mer car nous voudrions voir les plages. Nous tournons une première fois et arrivons sur une ferme. Nous tournons à nouveau, et nous nous retrouvons à l’entrée d’une réserve pour oiseaux qui malheureusement est fermée pour laisser les oiseaux tranquilles en période de ponte. Nous descendons nous balader un peu et grimpons sur des rochers étranges aux formes extravagantes. C’est de la roche volcanique qui a du sécher rapidement après une éruption. On se croirait sur la lune ou dans un film de science fiction. Les rochers se dressent en becs sombres et tordus, formant arches et coupoles naturelles. On pourait passer des heures encore à se promener dans cet étrange paysage mais il nous repartir. De façon générale, le terme qui revient pour décrire ce que je vois est «minéral». Il nous arrive de rouler pendant des kilomètres sans aucune autre végétation d’une fine mousse sur des champs de cailloux. Parfois, c’est un peu plus vert et il pousse un peu d’herbe où paissent les moutons mais rares sont les arbres.
Après la ville de Vik, nous entrons dans la zone du nuage de cendre. Au départ, rien de bien impressionant. Seule la poussière grise sur l’herbe autour de la route nous indique l’erruption récente. Nous nous arrétons à nouveau près d’une chute d’eau. En marchant, nous remarquons que la mousse est complètement imbibée de cendres, à chacun de nos pas, elle se soulève en un nuage brun. Nous grimpons sur ce tapis mou jusqu’en haut de la chute, la cendre dans l’air nous pique le visage et les yeux et vient jusque sur notre langue nous laissant son gout minéral. Ici, l’influence sur l’atmosphère se ressent beaucoup plus et les cendres forment un fin brouillard qui donne à la lumière un aspec ambré et magique.
Nous repartons et traversons ce qui semble être l’épicentre du nuage. D’un seul coup, la visibilité se réduit, nous ne voyons plus l’autre voiture devant nous, nous ne voyons plus le paysage. La route avance au milieu de nulle part dans un brouillard clair et coloré. Sur le côté, le sol est gris et uniforme, on se croirait dans un film post-apocalyptique. Le vent frappe en rafale balayant devant nous des langues grises qui se déplacent sous nos roues. C’est de ce paysage extraoridnaire que se dégagent petit à petit devant nous de gros rochers, puis derrière eux, l’immense glacier Vatnajökull entre le cendres et nuages : vision innoubliable.
Nous arrivons donc enfin à notre camping qui est très bien équipé : dans la grande pièce commune (chauffée), nous pouvons nous préparer un grand repas pour l’ensemble du groupe. Puis nous pouvons aller nous emitoufler dans nos sacs de couchage sous la tente, la journée a été longue et belle : l’Islanur effrayante.