Pour une fois, nous arrivons au festival le mercredi oir, assez tôt pour acheter nos pass. Nous pouvons donc nous rendre à la séance de 22h : petit apritif gore avec le revisionage du très bon J'ai rencontré le diable. Une jolie collection de serials killers, voilà une belle façon de se mettre dans l'ambiance !
Le festival commence véritablement le lendemain avec du beau temps et des trottoirs enneigés. Nous avons déjà vu le premier film en compétition (le très moyen Dark Touch) et nous rendons donc au Casino pour voir le mexicain Halley, hors compétition. Un peu lent (ceux qui ont du mal avec les films légèrement contemplatifs devront s'abstenir), il arrive tout de même à me séduire. Le personnage central est mort, il le sait, mais tente de s'accrocher à la vie et de cacher tant bien que mal sa dégradation physique inéluctable. Une jolie parabole, j'ai apprécié le contraste entre le pauvre homme dont le corps se délite et, autours de lui, toute cette vie qui continue. Le second film de la journée est encore hors compétition, c'est l'attendu All Cheerelearders die de Lucky McKee et Chris Siverston. Ce teen movie déjanté, aux accents de féminisme, est agréable à regarder mais reste un peu léger et surtout beaucoup moins bien que l'autre film de McKee que nous connaissons : The Woman.
Nous enchaînons avec notre premier film de la compétition officielle, le hong-kongais Rigor Mortis. J'avais lu qu'il était hypnotique et cauchemardesque . Je l'ai trouvé embrouillé et ennuyeux. Il y a des fantômes, des vampires, des morts-vivants, du Kung-fu, ça tourne dans tous les sens sans vraiment que j'ai le moindre désir de débrouiller vers où ça va... J'ai eu bien du mal à ne pas m'endormir carrément et j'ai été assez soulagée que ça se termine ! Heureusement, celui qui suit est une bonne surprise. Petit film autrichien, The Station est un agréable film de genre qui sait trouver de l'originalité dans des situations vues et revues. Ces personnages ne sont pas de mauvais clichés d'un magazine de mode comme dans beaucoup de sous-films américains. En particulier, il y a une ministre de l'environnement avec de la poigne et des répliques cinglantes et il est bien agréable de voir un personnage féminin un peu plus original que d'habitude !
Notre dernier film de la journée est Mindscape, premier film du réalisateur espagnol Jorge Dorado. C'est ce film qui a fait l'ouverture la veille. Dommage qu'il ne soit pas en compétition car il est clairement d'un très bon niveau. Le scénario psycho-fantastique basé sur le plongement dans l'esprit et les souvenirs est bien construit, le personnage de la jeune fille est intriguant, bref, ça m'a plu !
Voilà pour cette première journée, pour l'instant, la place reste libre pour le Grand Prix, attendons demain !