Le festival commence sous la neige ce jeudi matin. Heureusement, avec le nouveau système de réservation, on n'a pas à attendre trop longtemps dehors. Notre premier film est Goodnight Mommy, film autrichien qui raconte l'histoire de deux petits garçons retrouvant leur mère changée après une opération. Le début est prometteur : belles images, belle maîtrise, belle ambiance. Mais bientôt le film se prélasse un peu dans ses longs plans silencieux et commence à nous ennuyer. Heureusement, la fin nous réveille, se révélant originale et cruelle. En tout cas, une belle entrée en matière pour cette sélection 2015.
Après un repas de midi très équilibré au Neptune (pain grillé recouvert de jambon et d'une belle couche de fromage fondu), nous découvrons notre deuxième film du festival : ABC of Deaths 2. C'est une compilation de courts métrages, 26 réalisateurs se sont vus assignés une lettre de l'alphabet et ont réalisé un court film sur la mort en partant de cette lettre. Le concept prend bien, certains films sont très bons, d'autres un peu moins mais on se prend facilement à ce jeu de tuerie alphabétique. Je crois que ma préférence va au « B » (comme blaireau) où l'on voit le destin tragique d'un très désagréable réalisateur de documentaire environnemental.
26 films d'affilés, même courts, ça donne un peu mal à la tête, mais pas le temps de se reposer, nous avons rendez-vous avec un film de la compétition officielle : Cub. C'est un film où des scouts flamands se font gentiment massacrer par de sauvages wallons. Petite pique entre gens de Belgique réalisée dans la verve des films d'horreurs style années 80, musique électrique à la Dario Argento en prime. Ce n'est pas très original mais tout à fait efficace et bien réalisé.
On enchaîne avec The Signal, présenté après l'hommage à Robert Rodriguez (qui a carrément la classe). Ca me rappelle qu'il faudrait tout de même que je vois ces films comme Une Nuit en Enfer ou The Faculty : ils étaient projetés cette semaine, mais ça rentrait pas trop le planning… The Signal est un petit film américain entre fantastique et science-fiction. Le début est pas mal et le réalisateur sait donner une certaine ambiance et un certain mystère. Mais ensuite, ça retombe assez mollement dans les méandre d'un scénario au final pas très original. Les personnages manquent un peu de substance. Je ne lui pardonne pas son personnage féminin qui, déjà au second plan, devient dans la deuxième partie une potiche étêtée à moitié dans le comas quand le « beau » rôle est donné aux deux mecs geeks : bonjour les clichés !
Notre dernier film de la journée est une petite production hors compétition : Le Projet Atticus. Ce faux documentaire sur le mode du « found footage » est plutôt convainquant. Le scénario n'est pas très original (une histoire de possession) mais bien traité. Le côté images d'archives, expérimentation et années 70 est bien fichu. On se laisse porter et on sursaute régulièrement tandis que la tension monte.
Au final, ce fut une première journée plutôt plaisante : pas de grosses déceptions, quelques bonnes surprises, mais pas encore non plus de découvertes géniales...