Dream Home, Terreur, Repulsion, Mirages et En Quarantaine 2
Bonne surprise pour notre premier film du festival, Dream Home qui ouvre la journée du jeudi. Je ne savais pas quoi attendre de cette production Hong-kongaise au réalisateur inconnu. Certes, il ne court pas pour le grand prix, son histoire est un peu confuse et manque de cohérence. Mais les scènes de tuerie gore dans un immeuble chic de Hong-Kong valent le déplacement. Et je lui accorde d'avance le prix des morts les plus inventives : strangulation-égorgement, étouffage par aspiration, coup de fer à repasser, éventrage, transpérsage, etc. Bref, un agréable moment de bonne augure pour le reste de la sélection !
Après un croque monsieur gargantuesque au Neptune, nous continuons notre journée au cinéma du casino avec Ténèbres de Dario Argento. Ce n'est peut-être pas son meilleur et il a un peu vieilli : une histoire policière assez classique ponctuée de poignards sanglants et de jeunes femmes hurlant. Mais ce qui nous semble cliché aujourd'hui est aussi la base même de l'imagerie du fantastique et du cinéma d'horreur. Nous enchainons avec un film à la MCL de l'autre côté de la ville (heureusement, cette année, la neige est moins abondante et ne nous empêche pas de prendre la voiture). Nous découvrons Repulsion de Polanski présenté ici dans le cadre de la rétrospective autour du thème : Paranoïa, Schizophrénie, Claustrophobie et autres petites peurs. Gerardmer a cette grande qualité de nous faire découvrir les chefs d'oeuvre du genre sur grand écran, une occasion parfois unique. Repulsion en est un, de ceux qui restent magnifiques sans souffrir de leur âge. On y découvre Catherine Deneuve dans un des rôles qui l'a révélée. Son visage blond et juvénile semble n'être qu'un écran, dans son regard : le vide de la folie. C'est cette folie qui est ici filmée avec beaucoup de talent. Elle est d'abord latente, une simple angoisse, une présomption puis elle se révèle de plus en plus violente et douloureuse. En bref, c'est un grand film que je suis contente d'avoir découvert ici. C'est un des seuls films de la rétrospective que je verrai cette année, une des raisons est que j'en ai vu la plupart ! Voilà un signe que ma culture en cinéma fantastique s'améliore...
Après une soupe prise au chalet, nous continuons notre soirée avec un film en compétition : Mirages. Toute petite production marocaine, je m'attendais au pire quand le réalisateur a dit que c'était un très petit budget. Mais au final, même si le film n'a pas fait l'unanimité, il m'a paru tout à fait honorable. Certes, il y a des petites maladresses techniques mais qui ne m'ont pas dérangée. J'ai trouvé assez bon le jeu des acteurs et le scénario se tient à peu près. Je ne pense pas que le film ait un grande carrière mais il permettra sans doute à son réalisateur de lancer la sienne.
Enfin, on termine la soirée par En Quarantaine 2. Petit rappel du context : il y a quelques années, les Espagnols ont fait REC, qui était un très bon film de genre. Les Américains en ont fait un remake, En Quarantaine, qui en était une copie conforme. Puis les Espagnols ont fait REC2 qui était, pour le coup, très mauvais. Les Américains ne s'y sont pas trompés, ils ont fait une suite à En Quarantaine mais qui n'a plus rien à voir avec REC2. C'est cette suite américaine que nous voyons aujourd'hui. Clairement, elle ne recherche pas l'originalité mais plutôt à réutiliser les ficelles et effets du premier en espérant que ça fonctionne à nouveau. La première partie du film est plutôt agréable à regarder, ça se passe dans un avion, c'est marrant. Après viennent les explications alambiquées du pourquoi du comment. Elles ne sont pas aussi mauvaises que dans REC2 mais restent assez lourdes. La fin est longue et poussive, le film reprend les mêmes effets que les premiers opus mais en perd l'acidité : c'est ce qui se passe quand avec une bonne idée, on fait 4 films !
Première journée terminée pour nous, il faut penser à dormir pour affronter le reste du festival !