Ne nous jugez pas, Devil, Rare Exports, Troll Hunter
Nous commençons par un film en compétition : Ne nous jugez pas. C'est un film mexicain traitant de cannibalisme, on aurait pu attendre quelque chose de plus délirant. En fait, c'est plus une fable un peu glauque, presque sociale, centrée sur le rapport entre les personnages. Le film est bien mais il lui manque quelque chose, le rythme est un peu lent, on voudrait peut-être plus de concret, de sang ! Enfin, nous n'avons toujours pas notre gagnant...
Ayant un peu de temps à midi, nous mangeons à la Géromoise qui a l'avantage, en plus d'être un très bon restaurant, d'offrir le wifi gratuit. Notre première séance de l'après midi est un film hors compétition et, confiants, nous n'arrivons que peu de temps avant le début. Et là, surprise, la séance est pleine ! Le festival est victime de son succès et le nombre de pass festvial est tellement important qu'il peut remplir l'espace lac sans l'aide de la presse et du jury. Nous voilà donc un peu bête à revoir notre planning.
Nous nous rendons directement à notre prochaine séance, Devil à la MCL. Le film a été présenté à l'ouverture du festival mercredi soir et nous n'y étions pas. C'est sa dernière projection ici, dans cette petite salle excentrée. Nous entrons sans problème mais la séance est, elle aussi, pleine ! Si nous avions suivi notre programme initial, nous n'aurions pas pu le voir. Le film lui même n'est pas d'un intérêt évident. C'est une production de Night Shamalayan dans l'esprit de ses films précédents. On peut le qualifier de divertissant, il est certes bien réalisé. Mais il est creux, il a ce défaut des films trop commerciaux de n'offrir rien d'autre à l'esprit que d'avoir compris toute l'histoire. Il nous laisse sans questionnement, sans inquiétude, sans angoisse. On peut l'oublier aussitôt qu'on l'a vu.
On passe les heures qui suivent à se réchauffer dans un bar du centre on l'on se nourrit de crêpes et de vin chaud. Puis nous découvrons le film que nous aurions dû voir plus tôt cette après midi : Rare Exports, un conte de noël. Enfin, un peu de décalage, d'humour, de délire. C'est un film finnois, qui parle en effet du père noël. Mais attention aux enfants, car ce père noël est un peu effrayant et risque d'engendrer quelques cauchemars. En tout cas, c'est une belle découverte du festival.
On continue avec le délire nordique et on va voir The Troll Hunter, film norvégien se présentant comme un documentaire sur les trolls. Les trolls sont de sortes de gros géants pas très beaux ni très intelligents, à l'odeur marquée et qui vivent dans les forêts ou les montagnes. Le seul homme de Norvège qui s'occupe de leur régulation ne se trouve pas assez soutenu dans sa tâche et c'est pour ça qu'il accepte qu'une bande d'étudiants viennent faire un reportage sur son travail quotidien pour révéler au monde ce qui a été caché depuis si longtemps. Le film est un peu maladroit mais complètement délirant ce qui est toujours agréable. On y trouve une belle dose d'absurde, un humour décalé appréciable. Je le verrai bien obtenir le prix spécial.
Après ça, j'aurai bien voulu voir le premier film de la Nuit Claustrophobie, Bug, mais il est tard et je ne tiens plus, je m'endors sur place alors autant rentrer et dormir dans un lit.