Petit résumé de notre premier week-end à Séoul. Samedi, nous décidons d’aller visiter le marché de Namdaemun. Il n’est pas très grand mais l’on peut tout de même s’y perdre. Il s’étire le long des ruelles du quartier en multiples petits stands de vêtements, nourriture etc. Les aliments séchés ont particulièrement la côte, que ce soit des fruits ou du poisson. On se ballade au hasard sous l’oppressante chaleur. Il a des choses étonnantes, comme ce grand bâtiment, marché couvert de vêtement de plusieurs étages ! La chaleur affecte notre appétit, mais on se nourrit quand même d’un sachet de bananes séchées puis d’une tranche de melon frais, vendu en bâton, comme une glace.
On voudrait pouvoir admirer la célèbre porte de Namdaemun, mais elle a brûlée cette année et est donc en travaux, cachée derrière de grands parpaings. On reprend ensuite le métro pour rejoindre l’autre marché, Dongdaemun. Mais une fois arrivé sur place, tout semble fermé. Notre précédente balade nous a déjà fatigué et il semble faire de plus en plus chaud. Nous n’avons pas le courage de chercher plus loin et, après avoir admiré la porte qui ici n’est pas détruite, nous nous affaissons dans une taverne où l’on boit du thé avec une salade de fruit. En ressortant, on se balade le long du récent canal aménagé alors que le soleil commence déjà à faiblir. Nous passons la soirée avec Loïs qui nous a cuisiné un délicieux repas coréen !
Dimanche, il fait toujours aussi chaud. Nous décidons d’aller nous balader au parc national Bukhansan. C’est un grand massif rocheux qui s’étend au nord de Séoul, accessible en métro. Comme nous ne nous sentons pas la force de gravir les montagnes, nous suivons les indications de notre guide vers une balade dans une vallée près d’un torrent. On prend donc le métro jusqu’à la station Gupabal d’où il faut ensuite prendre un bus. Les coréens, toujours aussi serviables, nous indiquent l’arrêt et le numéro à prendre. Nous montons donc dans un minuscule bus qui part escalader les collines avant de nous déposer dans un chemin poussiéreux où les voitures sont garées n’importe comment. De là, on marche une centaine de mètres et arrivons à ce qui semble être l’entrée. Nous ne sommes pas seuls, loin de là, des dizaines de coréens sont venus se balader. Certains sont en tongs avec des petits sacs et des chapeaux de plage, d’autres sont en vêtements de randonnées. A l’entrée du parc, plusieurs petits restaurants sont installés. En en faisant le tour, nous découvrons un spectacle des plus étonnants. Alors qu’une petite rivière coule entre des rochers, des dizaines de familles coréennes sont installées sur la rivière elle-même (entre les flaques, sur les rochers, le long des berges) et prennent leur repas. Nous n’arrivons pas à distinguer lesquels d’entre eux pique-niquent et lesquels mangent la nourriture des restaurants. Beaucoup semblent avoir apporter leur propre réchaud-barbecue ainsi que la viande à griller et tous les petits plats qui font un bon barbecue coréen. Les enfants s’amusent dans l’eau au milieu des nappes et du kimchi.
Nous nous installons en dehors de cette image idyllique, à une table « normale », et nous arrivons à commander une galette grillée et du riz. Après le repas, on commence tranquillement notre ballade, et l’on découvre un magnifique temple caché entre les arbres, à l’ombre de la montagne. Puis on rejoint nous aussi la rivière, surpeuplée de bambins et groupes d’adolescents venus profiter de la fraîcheur de l’eau en ce chaud dimanche d’été. On grimpe un peu plus haut sur la rivière pour être un peu plus au calme et on s’installe près d’un petit bassin. Tous les coréens se baignent, mais, de façon étrange, aucun n’est en maillot, à part de rares jeunes enfants. Tous vont dans l’eau avec tous leurs vêtements ! D’ailleurs, lorsque nous même nous changeons le plus discrètement possible et nous baignons avec nos maillots de bain, ils nous lancent des regards curieux et amusés. On s’installe ensuite, les pieds dans l’eau, à l’ombre du rocher pour lire nos bouquins : c’est ce qui se rapproche le plus pour moi du paradis.
Plus tard, on redescend la rivière et rejoignons le parking, attendons le bus en plein soleil puis survivons au voyage du retour (je n’avais jamais cru que tant de gens pouvaient monter dans un si petit bus). A la maison, Lois est avec une de ses amies et le fils de cette dernière. Sur la terrasse, elle installe des nappes et nous prenons un barbecue, assis par terre, dans la douceur du soir. Le petit garçon apprend l’anglais à l’école mais est trop timide pour nous parler. Poussé par sa mère, il nous pose des questions en se cachant dans ses bras. Notre premier week-end touche à sa fin, voilà une semaine que nous sommes à Séoul !