Québec en un jour

Je prends le bus à Montréal le samedi matin à 10h. Nous traversons le Saint-Laurent, la ville apparaît dans toute sa splendeur. Puis voilà les rues monotones de la banlieue de Longueuil et enfin la longue autoroute  qui nous mène à Québec.  Nous traversons des champs et des forêts, plus nous montons vers le nord et moins les arbres ont de feuilles. Bientôt les seules couleurs viennent des sapins verts et dorés. Entre lecture et sommeil, les trois heures de trajet sont vite passées et me voilà déposée à la gare centrale de Québec.

Au premier coup d'oeil, la ville n'est pas si différente bien que le bâtiment de la gare nous donne déjà un aperçu. Mais je m'avance vers le vieux Québec et je suis accueillie par les remparts. J'arrive rue Saint-Jean : ici, pas de hauts building mais un centre ville à l'européenne avec de jolies maisons de pierre. Je marche jusqu'à la rue Couillard et je m'installe pour déjeuner dans un petit café chaleureux. De là, je repars bientôt et monte vers l'hôtel de ville. De longues rues descendent du centre vers les remparts et nous offrent la vue sur les grandes plaines alentour. Je monte jusqu'à la basilique puis jusqu'au château Frontensac. C'est un bien étrange bâtiment : on ne peut pas vraiment dire qu'il ait un style européen mais il ne ressemble à rien de ce qu'on voit ailleurs en Amérique. On le croirait sortie d'un conte de fée avec ses hautes tours rondes et son air bavarois. C'est en fait un hôtel de luxe qui date du XIXème siècle mais qui fait aussi du patrimoine historique du vieux Québec, lui apportant ce charme si particulier. Au pied du château,  on peut flâner sur de grandes terrasses en bois qui dominent le Saint-Laurent avant de descendre le grand escalier qui mène à la ville basse.

Ici, on n'est plus du tout en Amérique et on se croirait dans une ville médiévale française. Les maisons sont en grosse pierre blanche et le sol est pavé. J'admire la rue du petit-Champlain que tout le monde vient voir. Car non, je ne suis pas la seule à visiter Québec. Et d'ailleurs, bien que je trouve la ville très jolie, je ressens un petit côté "Mont Saint-Michel" quand je me promène : un lieu comme figé dans son histoire et qui est plus un musée qu'une véritable ville. Me voilà Place Royale et c'est seulement en entrant dans l'église Notre-Dame des Victoires que je prends conscience de l'age récent de la ville. Là où, en Europe, on aurait trouvé une petite chapelle romane, on a ici un pur style néo classique avec ses colonnades et ses dorures.

Je monte doucement la rue Saint-Pierre, ralentie par les multiples galeries d'art qui foisonnent un peu partout. Enfin, j'entre dans le musée des civilisations. Il est déjà 16h, et je n'ai qu'une heure si je veux visiter le musée. Je prends tout de même un billet et ne visite qu'une seule des nombreuses sections, celle qui m'intéresse le plus : l'histoire du Québec. Cela complète un peu ce que j'ai lu à Montréal et me permet de mieux comprendre cette région que je connais si mal. Je lis l'histoire des premiers colons, la conquête des anglais, les lutes pour la liberté et l’indépendance, les révoltes qui n'ont pas abouties... L'histoire nous amène jusqu'au XXème et nous présente le Québec actuel, sa mixité et son identité. J'ai remarqué que l'esprit identitaire au Québec était très différent ce qu'on trouve en France, il arrive à s'affirmer sans rejeter les nouvelles cultures qui le forme, et je trouve que l'on devrait s'en inspirer.

Le musée ferme et je reprend mon chemin. Mon dos me fait encore souffrir le froid est tenace. Je remonte doucement vers la gare routière. C'est là bas que vient me chercher Stéphanie, rencontrée par Couch surfing et qui sera mon hôte ce soir. Elle habite à Beauport, assez loin du centre et ma visite de la ville s'arrête ici. Je n'ai vu qu'un rapide aperçu, un tour à peine esquissé. Pour vraiment connaître Québec, il me faudrait visiter le reste : les parties de la ville où les gens vivent et pas seulement son joli coeur figé.

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Cafés, restaurants, Halloween

Comme je l'avais prévu, je n'ai pas eu beaucoup le temps de visiter lors de cette première semaine à Montréal. Surtout que j'ai été parasitée d'abord par un rhume puis par un mal de dos qui m'ont littéralement handicapée. Mais j'ai décidé d'ignorer au maximum les maux physiques qui m'accablaient et de profiter pleinement de mon séjour !

Mon principal temps de liberté se situe le matin. J'ai profité du décalage horaire pour prendre l'habitude de me lever tôt (enfin, ce n'est pas si tôt, mais me réveiller naturellement à 8h est pour moi une grande nouveauté). Ainsi, je peux profiter de la ville tandis que les arbres brillent dorés sous le magnifique ciel bleu. Pour mon grand bonheur, le département de mathématique se situe juste derrière la place des arts, et bien qu'il soit très proche de mon hôtel, par de menus détours, on trouve quantité de cafés à explorer. J'aime cette habitude anglo-saxonne d'avoir partout ces sortes de cafés / sandwicherie où l'on peut tranquillement s'attabler. Beaucoup propose le wifi et c'est tout naturellement que les gens s'y installent pour travailler. C'est là que je vais prendre mon petit déjeuner. Il parait que pour les goûts européens, le café n'est pas toujours très bon : mais je m'en moque car je bois du thé et que les muffins sont, eux, souvent délicieux. Quand je suis raisonnable, je me contente d'un "chai latte" et d'une part de cake carotte-gingembre. D'autres fois je vais dans des lieux un peu plus restaurant, et peu plus originaux aussi, et je prends des pancakes ou du "pain doré" au sirop d'érable ou des oeufs au bacon.

Je passe la journée à travailler à l'université. Depuis mon bureau, je ne vois qu'un haut mur gris un peu terne, mais je sais qu'il s'agit de l'opéra (dont la face arrière n'est pas très affriolante) et cela me donne du baume au coeur. Et puis je discute avec mes collègues de la ville, du Québec et j'en apprends donc un peu plus. Ainsi, on me dit que, non, tout le monde n'est pas bilingue à Montréal. La frontière se situe à peu près au niveau de l'université : à l'est les francophones, à l'ouest les anglophones. D'ailleurs, l'université Mc Gill est très proche et est, elle, anglophone. Dans le centre, il semble qu'on puisse parler les deux langues mais la dominante peut changer d'un café à l'autre. Depuis l'université, on peut facilement se rendre sur la Place des arts : soi dans sa partie extérieure, soi dans son équivalent sous-terrain qui communique directement d'un côté avec le bâtiment où je travaille et de l'autre avec la grande galerie marchande d'un building voisin. Je m'y rendrai plusieurs fois, non pas pour flâner dans les belles boutiques mais pour aller à la pharmacie dont je commence à être une habituée.

Le soir, je vais au restaurant. Mais la fatigue, le rhume et le mal de dos m'ont découragée d'aller explorer au delà de mon quartier. Il faut dire qu'entre la rue Saint-Denis et la rue du Prince Arthur, j'ai déjà de quoi faire et l'ensemble des cuisines de la planète à disposition. On peut trouver un peu dommage que les restaurants "québécois" soient finalement si rare et j'aurais donc beaucoup de mal à dire quelles sont les spécialités locales. J'ai bien goûté les "poutines", ces frites recouverte de sauce et de fromage mais on m'a assuré à grands cris que ce n'était qu'une récente invention de fast food et pas du tout un plat traditionnel.  Mais finalement, Montréal est une ville cosmopolite et c'est donc normal que l'on retrouve cette agréable mixité au niveau des restaurants. On trouve de tout : français, italien, grec, polonais, chinois, coréen, vietnamien, japonais, mexicain, éthiopien, thaïlandais, indien, etc. Et puis il y a aussi beaucoup de choses un peu mixtes, à la mode bio végétarienne, ou fusion expérimentale. Enfin, il y a tous les burgers, frites, et pub food à l'irlandaise.  Enfin bref, je ne suis pas morte de faim et j'ai pu varier mon menu chaque soir !

Maintenant, il faut que je parle de Halloween. Le 31 octobre était lundi dernier et c'est ce jour là que les enfants déguisés sont allés quémander des bonbons. Mais pour les grands enfants, ça a commencé dès le week-end à travers de nombreuses fêtes et soirées organisées partout et encore plus dans le milieu étudiant. C'est à l'une de ces fêtes que j'ai été invitée par des collègues vendredi soir et il a fallu que je me procure un costume. Jeudi après-midi est le jour où mon dos m'a fait le plus souffrir et c'est donc en boitillant douloureusement que je suis arrivée à la boutique Eva B du boulevard Saint-Laurent. A l'extérieur, les murs sont recouverts de graffitis colorés et on a l'impression d'entrer dans un squat. C'est une friperie et des vêtements sont entassés partout : une vrai caverne d'Ali Baba. Une jeune femme nous propose du cidre chaud servi gratuitement dans de petits verres et nous oriente vers le sous-sol. C'est là qu'on trouve les costumes à louer. Nous entrons dans un labyrinthe de robes, de capes, de vestes, de tout ce qu'on veut, une enfilade de petites pièces remplies à ras bord de tout et de n'importe quoi. Pour moi qui ai le goût du théâtre et du déguisement, c'est un vrai paradis qui me ferai presque oublier mon mal de dos. Ce ne sont pas des costumes formatés mais des tas trucs très originaux arrivés ici on ne sait trop comment. Chacun peut alors se créer son propre déguisement selon son envie et son imagination. Pour ma part, je trouve une robe noire magnifique qui mêlée de tulle vert me donne une étrange allure gothique et envoûtante. J'achète aussi un peu de maquillage et me voilà le soir du vendredi une vampire tout à fait remarquable. Je n'ai pas parlé du prix mais c'est très abordable : chaque vêtement se loue entre 5 et 20 dollars, on vous fait la facture quand vous sortez du magasin.

La fête a lieu le vendredi soir sur le boulevard Saint-Laurent. Partout, des soirées sont organisées et la rue grouille de groupes déguisés pas encore complètement éméchés. Je retrouve une ambiance un peu dublinoise, festive et agréable. Là où je vais, il y une grosse moitié de francophones avec beaucoup de français et quelques québécois. Les autres viennent de tous les pays du monde et parlent l'anglais ou l'espagnol. Je discute avec des américaines et d'autres expatriés. Je ne rentre pas trop tard car le lendemain, je pars pour Québec !

Ma seconde semaine à Montréal ressemble assez à la première, le soleil brille et les feuilles ne sont pas encore tombées. Je me déplace jusqu'à Little Italy où se concentre l'activité économique de la communauté italienne arrivée dans les années 50. Il y a le "Café Italia" où se réunissent les vieux italiens pour boire un vrai cappuccino, il y a aussi un très chic restaurant qui a la réputation d'être fréquenté par la Mafia. De la ville, il me reste encore de nombreux quartiers à découvrir mais en deux semaines, j'ai plus appris sur Montréal et le Québec que je ne l'avais fait de toute ma vie...

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Montréal en 1 jour

J'arrive à Montréal le samedi soir, je vais rester deux semaines ici mais en vérité, je n'aurai que peu de temps pour visiter étant donné que je viens pour travailler. Mais voilà longtemps que j'avais envie de voir cette ville et je suis impatiente de la découvrir ! Mon hôtel est juste à côté du centre et le bus de l'aéroport me dépose à 5 minutes. Déjà, en tirant mon gros sac, je repère l'animation joyeuse de la rue Saint-Denis. Pour dîner, je vais rue du Prince Edward comme me l'a conseillé l'hôtel et m'installe dans un restaurant coréen pour manger un bibimbab. Un restaurant coréen et des maisons en briques : j'ai l'impression d'être à Dublin. Je suis épuisée par le décalage horaire et rentre me coucher à l'hôtel, demain, j'attaque la ville !

A neuf heures, je suis dehors. Il fait frais mais pas trop froid et avec mon beau manteau d'hiver et mon béret, je suis équipée comme il faut. Dimanche matin, la ville dort encore et les rues sont vides. A part quelques voitures, je n'entends que le cri strident des mouettes. Je croise un écureuil sur un trottoir : je suis bien en Amérique. Dans la rue Saint-Denis, les restaurants sont encore fermés et le vent balaie les feuilles sur le béton. Je tourne dans la rue Sainte-Catherine. Elle mène jusqu'à la place des arts et foisonne de théâtres et de salles de spectacle diverses. Et voilà la place des arts, moderne et spacieuse. Derrière le musée d'art cotemporain, un bâtiment de l'UQAM (Université du Québec à Montréal) où je vais aller travailler à partir de demain. Il y aussi la salle de concert symphonique ainsi que l'opéra : en tout, 5 salles de spectacles et plus de 6000 places, nous sommes vraiment au centre-ville de la culture. Je dépasse la place et continue vers le centre économique. Mon guide indiquait une bonne pâtisserie à la gare mais elle est fermée le dimanche. Je me rabats sur un self spécial petit-déjeuner et peux ainsi compléter celui, très succin, que j'ai pris à l'hôtel. Je ne me prive pas : pain perdu au sirop d'érable, thé, jus de fruit, etc. Il me faut des forces pour affronter la ville !

Je repars et me voilà bientôt au milieu des hauts buildings et des banques. Nous sommes dimanche et le quartier est vide, presque fantomatique. Ses seuls habitants sont les indignés montréalais qui se réveillent dans leurs tentes et partagent leurs idées révolutionnaires et leurs cafés. Ils sont installés devant le centre de commerce mondial. Ce bâtiment a une architecture très particulière : entre deux vieux édifices de la ville, une allée de verre très moderne qui transforme cette ancienne ruelle en magnifique oeuvre contemporaine, une belle réussite de rénovation. Les boutiques sont fermées et la foule est absente. Je me promène seule sur ses balcons et passerelles pouvant admirer pleinement l'architecture. Je continue ma visite avec le palais des congrès, lui aussi bel exemple d’architecture contemporaine. Sa façade vitrée est colorée de rose et bleu, depuis l'intérieur, on voit les arbres d'automne sous des couleurs encore plus incroyables. Il y a d'ailleurs des arbres à l'intérieur même du bâtiment : mais ils ne sont que des troncs et sont peints en rose bonbons. On trouve une allée entière de ces faux arbres, oeuvre d'art moderne qui fait l'identité du bâtiment.

Je continue vers le sud entrant dans le vieux Montréal et visite un autre bâtiment coloré mais de façon très différente : la basilique Notre-Dame.  C'est une église du XIXème siècle en plein dans le néo-gothique dont l'intérieur est décoré de dorures et peintures à en avoir mal aux yeux. Pour visiter, il me faut attendre la fin de la messe qui est en train d'être dite. Les voix des choeurs s'élèvent religieusement au son de l'orgue. Signe du bilinguisme de la ville, la messe est dite d'abord en français puis traduite en grande partie en anglais et le prêtre passe sans arrêt d'une langue à l'autre  (les prières, cependant, ne sont dites qu'une seule fois !). Je sors de la basilique et marche un peu le long de la rue Saint-Paul : cette fois, les boutiques sont ouvertes et l'animation est là, nous sommes dans la partie touristique de la ville. Le vieux Montréal est agréable, un petit côté européen avec son sol pavé et ses vieilles maisons. Je rejoins le vieux port. Il ne ressemble pas du tout à l'image qu'on se fait d'un "vieux port" en Europe mais ne manque pas de charme. Montréal a su rénover l'endroit tout en conservant l'aspect industriel. Une longue balade s'étend sur les rives du Saint-Laurent avec des pistes cyclables, des bancs et des tables de pique-nique dans la verdure. Mais les anciens docks n'ont pas été détruits, il reste encore des hangars et de vieux bâtiments industriels. Certains ont été transformé, on trouve par exemple un labyrinthe à travers d'anciens hangars. D'autres sont en attente de leur destin.  C'est le cas du silo numéro 5 : cette immense bâtisse s'élève au dessus du fleuve et nous toise de sa beauté rouillée, témoignage d'un passé industriel révolu. Des parcs ont été installés là où, autrefois, on chargeait les marchandises et les arbres rouges brillent dans le ciel gris.

Je quitte bientôt le port pour retourner vers la ville et je me retrouve au marché du Bonsecours. Ici a lieu aujourd'hui une grande braderie : des tas de stylistes québécois vendent leurs créations à prix cassés. Dans les longues salles, des centaines d'étals de vêtements se succèdent. Je ne résiste pas et me promène longuement, admirant parfois des oeuvres textiles bien au dessus de mes moyens mais trouvant aussi de belles occasions de dépenser mes dollars canadiens ! Je continue à travers le vieux Montréal et me rend au musée du château de Ramezay en face du bel hôtel de ville. Ce n'est pas vraiment un château, plutôt une belle maison, une des plus anciennes de la ville, qui servit de demeure aux gouverneurs. A l'intérieur, on trouve un musée qui retrace l'histoire du Québec : je suis particulièrement ignorante dans ce domaine et cela me permet donc de comprendre un tout petit peu les différents enjeux qui ont été ceux de la province. Ce qu'on retient, c'est que les francophones se sont battus becs et ongles pour conserver le droit de pratiquer leur langue et leur culture et ils sont d'ailleurs les seuls en Amérique à y être parvenus.

Je marche depuis ce matin et en sortant du musée, je sens que mon corps réclame une pause. Je m'effondre donc dans un café où lovée dans un confortable fauteuil je laisse mes jambes se reposer en buvant un chai latte. Puis courageusement, je remonte le boulevard Saint-Laurent : artère principale de la ville qui marque la frontière entre l'est et l'ouest. Je traverse le petit quartier chinois : petit carré au milieu de la ville délimité par de grandes portes décorées. Puis me voilà rue Sainte-Catherine et bientôt Place des arts, la rue est beaucoup plus animée que ce matin et les boutiques sont ouvertes. Je me dirige droit vers le musée d'art contemporain. Il abrite surtout des expositions temporaires dédiées à des artistes québécois. Fatiguée par ma longue balade, je m'affale devant les installations vidéos, prenant le temps d'apprécier chaque oeuvre, ce que l'on fait rarement habituellement. Je retiens les tableaux vivants de Claudie Gagnon, à la fois absurdes et beaux et L'Etuve de Olivia Boudreau où des femmes lasses apparaissent dans la fumée d'un hammam.

Ma journée touche à sa fin. Je mange un léger sandwich dans un café de la rue Sainte-Catherine et me rend dans un petit théâtre pour un match d'impro. Ce type de performance a été inventé à Montréal et il serait dommage de ne pas en profiter. Détail insolite : le spectacle a lieu en anglais. Les comédiens portent des numéros, il sont appelés sur scène où ils doivent improviser une saynète selon certaines contraintes souvent assez burlesques. Ensuite, le public note à coup d'applaudissement ce qu'il vient de voir ce qui permet d'éliminer  une partie des comédiens, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus que deux qui s'affrontent dans un duel absurde de vol de chapeau. L'ambiance est agréable et l'on rit beaucoup. A savoir que la troupe propose aussi des cours d'impros gratuit plus tôt dans la journée et que si l'on est assez assidu et doué, on peut espérer les rejoindre sur scène : voilà qui me donnerait presque envie de m'installer ici !

Il est 22h quand je retourne à mon hôtel, épuisée et comblée par ma journée. J'ai été séduite par la ville et après avoir arpenté les rues, je m 'y sens presque chez moi. Demain, je commence mon travail à l'université, j'aurai moins le temps de visiter mais tout le loisir d'apprécier...

 

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