Cet article participe à l’événement inter-blogueurs « Voyager blogs » organisé par le blog Lecoindesvoyageurs.fr et dont voici la présentation pour cette deuxième édition : 3 expériences gastronomiques surprenantes en voyage. Le principe est simple, il faut parler de 3 expériences gastronomiques et publier son article avant le 15 décembre !
1 - Les produits laitiers en Mongolie
Les nomades en Mongolie se nourrissent surtout des produits de l'élevage. En effet, pas facile de faire pousser quoi que ce soit sur la steppe qui gèle tout l'hiver, et puis évidemment l'agriculture n'est pas vraiment adaptée à la vie nomade... Ils manquent cruellement de fruits et légumes. L'hiver, c'est la viande qui est leur principal repas et l'été, les produits laitiers. Mais pas que du lait de vache, attention, du lait de chèvre, de brebis, de yak, de jument... Lors de notre voyage là-bas, nous ne partagions pas les repas avec les familles (nous avions nos propres provisions et notre guide nous faisait de délicieux petits plats), mais dans chaque yourte, on nous proposait quand même les spécialités locales. La première, et celle que j'appréciais le plus, était le thé au lait : de l'eau et du lait de chèvre cuit longtemps avec des herbes aromatiques, on y avait le droit à tous les coups ! Parfois, on nous proposait directement un bol de lait chaud, du lait de chèvre ou de brebis bien souvent, mais une fois j'ai pu goûter le lait de yak qui ressemble en fait beaucoup au lait de vache. Là où ça se devenait plus périlleux, c'était avec les crèmes et fromages. Personnellement, j'étais une grande fan de leur crème et de leur fromage blanc : j'avalais goulument les petits gâteaux secs recouvert d'une pâte jaunasse et épaisse. Les familles étaient ravies de me voir manger avec tant de plaisir ce qui doit être plutôt rebutant pour beaucoup de touristes. Les fromages étaient un peu particuliers : très secs avec parfois un goût sucré très étrange. Mais le met qui dépassait vraiment mon ouverture d'esprit culinaire était l'aïrag : le lait de jument fermenté. C'est une des boissons les plus appréciées l'été en Mongolie, légèrement alcoolisé ça le goût du lait et l'amertume de l'alcool et ça pétille : on dirait du cidre au lait. Disons, que je n'étais pas entièrement fan, j'en buvais une gorgée pour être polie...2- Le petit déjeuner au Japon
Pour comprendre mon rapport difficile avec l'art culinaire japonais, il faut savoir que je ne mange ni poisson, ni fruit de mer (ni rien de ce genre), donc évidemment, ce n'est pas la cuisine avec laquelle je me sens le plus d'affinités. C'est tout de même un des rares pays où je risque de me trouver en face d'un poisson grillé dès le petit déjeuner ! La première fois que j'ai eu le droit au petit déjeuner traditionnel, c'était dans un ryokan (auberge traditionnelle japonaise), ma première nuit en dehors de Tokyo. L'endroit était magnifique et la qualité de nourriture allait de paire avec celle du service. J'avais prévenu l'aubergiste que je ne mangeais pas de poisson, j'avais donc eu du poulet grillé (touchante attention). Il y avait plein d'autres petits plats, des fruits, des soupes et bien sûr du riz et du thé vert. Ca ne ressemblait pas trop à ce que je mangerais habituellement au petit déjeuner (j'avoue que la soupe de pois, c'est plutôt le soir pour moi) mais c'était très bon. La fois suivante, j'étais dans un "buisness hotel", moins de choix, qualité médiocre : en fait, naturellement, comme beaucoup de français, je ne mange pas de salé lors du petit-dej. J'ai remarqué que c'est le repas où l'on est le moins tolérant, et au ryokan j'avais pu sans trop de difficultés m'adapter car c'était de la très bonne cuisine, la version industrielle m'a moins convaincue. Et puis ce jour là, j'ai goûté quelque chose qui m'a paru tout à fait infect : ça se présentait comme un fruit sec et je m'attendais à un goût sucré, c'était en fait une prune mais confite dans du vinaigre. Le goût fort et salé a été comme une agression, j'ai immédiatement recraché en grimaçant. Je crois que ce petit machin est assez apprécié au Japon, mais j'ai l'impression que c'est une subtilité culinaire à laquelle je ne suis pas sensible (ou pas dans le bon sens)... enfin, j'ai atteint le pire du petit-dej dans mon hôtel de Nagoya, il était servi dans un restaurant de burger ! On était bien loin de la tradition japonaise et par ailleurs, ce n'est pas non plus l'habitude américaine de manger des burgers au petit-déjeuner, je dirais que c'est donc un très mauvais échange culturel, le pire des des deux mondes ! Le repas était offert avec ma chambre d'hôtel, mais je n'y ai été qu'une seule fois, pour l'expérience...3 - La cheesecake factory de Chicago
On change de style avec un met qui ne semble pas très exotique. Mais l'expérience ne se situait pas au niveau du type de plat mais plutôt de la quantité ! Le contexte : c'était mon dernier jour à Chicago, la fin d'un petit périple depuis New-York. Je reprenais l'avion le soir et nous avons décidé d'aller déjeuner à la cheesecake factory, célèbre chaine de restaurant américain. J'avais déjà remarqué que la quantité de nourriture dans les restaurant américains dépassaient la capacité des estomacs français, mais c'est devenu encore plus évident ce jour-là. La cheesecake factory propose aussi des plats salés et nous avions déjà bien mangé quand nous sommes arrivés au dessert. Nous étions trois et n'avons prudemment commandé que deux gâteaux. J'ai pourtant eu du mal à manger la moitié de celui que je partageais avec mon compagnon. Mon amie avait, elle, pris une part d'un énorme machin au chocolat : après avoir difficilement avalé ce qui lui semblait être une part raisonnable, on avait encore l'impression qu'elle n'y avait pas touché. Elle a ramené les restes et a eu du gâteau au chocolat pour deux pendant plusieurs jours ! Quand on est sorti de ce restaurant, on avait tellement mangé que l'on ne pouvait plus marcher. On avait l'impression qu'on allait exploser. On est allé jusqu'à la plage le long du lac Michigan et on s'est écroulé comme de gros sacs. Inutile de dire que nous n'avons pas eu à souffrir de la mauvaise nourriture de l'avion car nous avions des réserves pour plusieurs jours. Je ne crois pas avoir jamais autant mangé et je me méfierai si je dois retourner à la cheesecake factory, même si par ailleurs, c'était très bon !Voilà donc 3 expériences marquantes de mes voyages culinaires. De façon générale, j'adore manger et la gastronomie joue un rôle très important dans mes voyages. Si vous lisez mes récits, vous verrez que je décris souvent très précisément où, quand et ce que j'ai mangé. C'est aussi à travers les restos et les habitudes alimentaires qu'on découvre un pays. Je voudrais terminer en parlant de la Corée que je n'ai pas mise dans les trois expériences ci-dessus, pourtant le pays entier était une expérience culinaire : les poulets entiers dans des bols de soupe, le succulent bulgogi avalé avant de prendre un train, le kimchi, les thés étranges, les marchés plein de poulpes (beurk), etc. Mais il vous suffit d'aller vous promener un peu sur le blog pour découvrir tout ça !