Voyager Blogs : 3 expériences musicales
Troisième édition de l'évènement Voyagers Blogs organisé cette fois par From Side to Side avec comme thème "3 expériences musicales". J'avoue que j'ai eu un peu de mal car ce n'est pas ce à quoi je fais le plus attention (pour les expériences gastronomiques, c'était plus facile). Mais en me creusant un peu la tête, j'ai quand même trouvé trois expériences assez originales et en rapport avec la musique.
L'Opéra à Saint Pétersbourg
L'Opéra est un monde qui m'attire et que je connais mal. Lors de ce voyage de quelques jours à Saint-Petersbourg, j'avais envie de quelque chose de spécial et j'ai donc réservé des places au Mariinski théâtre pour aller voir Khovanchtchina que je ne connaissais pas du tout. Nous nous pressons donc à travers la ville glacée (on est en plein mois de décembre et il fait -15), j'ai peur d'arriver en retard. Nous sommes dans les temps, au chaud à nos places au balcon et l'opéra commence.
Le seul opéra que je connaisse vraiment est Carmen dans lequel j'ai chanté enfant et que j'ai vu plusieurs fois. L'histoire de Carmen est assez facile à suivre et je m'attendais à quelque chose du même tenant. Je dois dire que j'ai été plutôt déboussolée... L'opéra est en russe mais surtitré en anglais, cependant, honnêtement, on y comprend rien (il faut dire que même avec le résumé de wikipedia, je comprends toujours rien). L'histoire centrale est un imbroglio politique au milieu de la Russie du XVIIème siècle. Pour arranger les choses, la course dans le froid nous a fatigué, et là, confortablement assis dans nos sièges, avec la musique qui nous berce, on a du mal à rester éveiller ! Mais ne vous inquiétez pas, l'opéra durant plus de quatre heures, on en a quand même suivi la majeure partie. Même si l'histoire reste assez obscure, nous profitons des voix et de la musique.
Nous passons au final une bonne soirée mais ponctuée d'une amusante anecdote. Après le quatrième acte, le rideau tombe et les gens sortent. Il y a déjà eu un entracte, nous pensons donc que l'opéra est terminé et nous dirigeons vers le vestiaire. Mais non ! L'opéra est en 5 actes, c'est simplement le deuxième entracte ! C'est la dame du vestiaire qui nous le dit.. L'air un peu stupide, nous retournons donc dans la salle. A vrai dire, le 5eme acte est celui qui m'a semblé le plus compréhensible et je m'en rappelle encore maintenant alors que j'ai oublié le reste, ça aurait été dommage de le louper par ignorance...
Le Carnaval de Sainte-Lucie
Changement d'ambiance, nous quittons les rues glacées de Saint-Petersbourg et les complots contre le tsar pour l'ambiance déchainée et brûlante d'un carnaval dans les Caraïbes. Chaque île de la Caraïbe a sa propre date pour le carnaval, en Martinique, c'est au mois de février mais à Sainte-Lucie, c'était fin juillet juste quand nous y étions ! Toute la ville se pare de paillettes et remue au rythme des percussions. Les costumes sont assez légers comme vous pouvez le voir sur la photo et les corps en sueur s'épuisent frénétiquement. La musique sort de grandes baffes posées sur des chars. Elle est entrainante et répétitive, comme une marche, marquée par des percussions omniprésentes. Cette musique nous suivra tout au long de notre voyage dans la Caraïbe. Car même si nous ne recroiserons pas de carnaval, c'est la période sur beaucoup des îles que nous visitons et on sent que l'ambiance est là, surtout dans les autoradios des taxis collectifs !
Le karaoke en Asie
Karaoke en japonais, Noraebang en coréen, deux pays assez différents mais la culture de la chanson en commun ! Ma première expérience a été en Corée, avec deux amies coréennes, nous avions loué une petite salle pour 4 et chanté de bon coeur tout et n'importe quoi. En sortant, la tenante du lieu nous avait même dit que nous étions des étrangers mais avions le "coeur coréen", beau compliment !
Cet été, de retour de ce côté du monde, je découvre la version japonaise. Même principe : on loue une petite salle entre amis, on commande des boissons et on chante ! Le karaoke est une vraie industrie ici, il y en a partout, souvent des grandes enseignes aux finances un peu douteuses. Nous y allons trois fois dans le mois. La première fois à Tokyo avec nos hôtes, puis deux fois à Nagoya. La dernière soirée fut la plus mémorable, nous étions plus d'une vingtaine, tous venant de la conférence à laquelle je participais, et avions une des plus grandes salles du lieu. Les karaoke japonais ont de très grands choix de chansons américaines et même quelque classiques français donc nous n'avons pas eu de mal à trouver notre répertoire. La plus grande difficulté était de comprendre le fonctionnement des petits boitiers (souvent en japonais). Ceux qui me connaissent savent que je ne rate pas une occasion de chanter, alors, oui j'ai chanté toute la soirée, parfois juste et bien et aussi souvent faux et n'importe comment !
Voyager Blogs : 3 expériences gastronomiques
Cet article participe à l’événement inter-blogueurs « Voyager blogs » organisé par le blog Lecoindesvoyageurs.fr et dont voici la présentation pour cette deuxième édition : 3 expériences gastronomiques surprenantes en voyage. Le principe est simple, il faut parler de 3 expériences gastronomiques et publier son article avant le 15 décembre !
1 - Les produits laitiers en Mongolie
Les nomades en Mongolie se nourrissent surtout des produits de l'élevage. En effet, pas facile de faire pousser quoi que ce soit sur la steppe qui gèle tout l'hiver, et puis évidemment l'agriculture n'est pas vraiment adaptée à la vie nomade... Ils manquent cruellement de fruits et légumes. L'hiver, c'est la viande qui est leur principal repas et l'été, les produits laitiers. Mais pas que du lait de vache, attention, du lait de chèvre, de brebis, de yak, de jument... Lors de notre voyage là-bas, nous ne partagions pas les repas avec les familles (nous avions nos propres provisions et notre guide nous faisait de délicieux petits plats), mais dans chaque yourte, on nous proposait quand même les spécialités locales. La première, et celle que j'appréciais le plus, était le thé au lait : de l'eau et du lait de chèvre cuit longtemps avec des herbes aromatiques, on y avait le droit à tous les coups ! Parfois, on nous proposait directement un bol de lait chaud, du lait de chèvre ou de brebis bien souvent, mais une fois j'ai pu goûter le lait de yak qui ressemble en fait beaucoup au lait de vache. Là où ça se devenait plus périlleux, c'était avec les crèmes et fromages. Personnellement, j'étais une grande fan de leur crème et de leur fromage blanc : j'avalais goulument les petits gâteaux secs recouvert d'une pâte jaunasse et épaisse. Les familles étaient ravies de me voir manger avec tant de plaisir ce qui doit être plutôt rebutant pour beaucoup de touristes. Les fromages étaient un peu particuliers : très secs avec parfois un goût sucré très étrange. Mais le met qui dépassait vraiment mon ouverture d'esprit culinaire était l'aïrag : le lait de jument fermenté. C'est une des boissons les plus appréciées l'été en Mongolie, légèrement alcoolisé ça le goût du lait et l'amertume de l'alcool et ça pétille : on dirait du cidre au lait. Disons, que je n'étais pas entièrement fan, j'en buvais une gorgée pour être polie...2- Le petit déjeuner au Japon
Pour comprendre mon rapport difficile avec l'art culinaire japonais, il faut savoir que je ne mange ni poisson, ni fruit de mer (ni rien de ce genre), donc évidemment, ce n'est pas la cuisine avec laquelle je me sens le plus d'affinités. C'est tout de même un des rares pays où je risque de me trouver en face d'un poisson grillé dès le petit déjeuner ! La première fois que j'ai eu le droit au petit déjeuner traditionnel, c'était dans un ryokan (auberge traditionnelle japonaise), ma première nuit en dehors de Tokyo. L'endroit était magnifique et la qualité de nourriture allait de paire avec celle du service. J'avais prévenu l'aubergiste que je ne mangeais pas de poisson, j'avais donc eu du poulet grillé (touchante attention). Il y avait plein d'autres petits plats, des fruits, des soupes et bien sûr du riz et du thé vert. Ca ne ressemblait pas trop à ce que je mangerais habituellement au petit déjeuner (j'avoue que la soupe de pois, c'est plutôt le soir pour moi) mais c'était très bon. La fois suivante, j'étais dans un "buisness hotel", moins de choix, qualité médiocre : en fait, naturellement, comme beaucoup de français, je ne mange pas de salé lors du petit-dej. J'ai remarqué que c'est le repas où l'on est le moins tolérant, et au ryokan j'avais pu sans trop de difficultés m'adapter car c'était de la très bonne cuisine, la version industrielle m'a moins convaincue. Et puis ce jour là, j'ai goûté quelque chose qui m'a paru tout à fait infect : ça se présentait comme un fruit sec et je m'attendais à un goût sucré, c'était en fait une prune mais confite dans du vinaigre. Le goût fort et salé a été comme une agression, j'ai immédiatement recraché en grimaçant. Je crois que ce petit machin est assez apprécié au Japon, mais j'ai l'impression que c'est une subtilité culinaire à laquelle je ne suis pas sensible (ou pas dans le bon sens)... enfin, j'ai atteint le pire du petit-dej dans mon hôtel de Nagoya, il était servi dans un restaurant de burger ! On était bien loin de la tradition japonaise et par ailleurs, ce n'est pas non plus l'habitude américaine de manger des burgers au petit-déjeuner, je dirais que c'est donc un très mauvais échange culturel, le pire des des deux mondes ! Le repas était offert avec ma chambre d'hôtel, mais je n'y ai été qu'une seule fois, pour l'expérience...3 - La cheesecake factory de Chicago
On change de style avec un met qui ne semble pas très exotique. Mais l'expérience ne se situait pas au niveau du type de plat mais plutôt de la quantité ! Le contexte : c'était mon dernier jour à Chicago, la fin d'un petit périple depuis New-York. Je reprenais l'avion le soir et nous avons décidé d'aller déjeuner à la cheesecake factory, célèbre chaine de restaurant américain. J'avais déjà remarqué que la quantité de nourriture dans les restaurant américains dépassaient la capacité des estomacs français, mais c'est devenu encore plus évident ce jour-là. La cheesecake factory propose aussi des plats salés et nous avions déjà bien mangé quand nous sommes arrivés au dessert. Nous étions trois et n'avons prudemment commandé que deux gâteaux. J'ai pourtant eu du mal à manger la moitié de celui que je partageais avec mon compagnon. Mon amie avait, elle, pris une part d'un énorme machin au chocolat : après avoir difficilement avalé ce qui lui semblait être une part raisonnable, on avait encore l'impression qu'elle n'y avait pas touché. Elle a ramené les restes et a eu du gâteau au chocolat pour deux pendant plusieurs jours ! Quand on est sorti de ce restaurant, on avait tellement mangé que l'on ne pouvait plus marcher. On avait l'impression qu'on allait exploser. On est allé jusqu'à la plage le long du lac Michigan et on s'est écroulé comme de gros sacs. Inutile de dire que nous n'avons pas eu à souffrir de la mauvaise nourriture de l'avion car nous avions des réserves pour plusieurs jours. Je ne crois pas avoir jamais autant mangé et je me méfierai si je dois retourner à la cheesecake factory, même si par ailleurs, c'était très bon !Voilà donc 3 expériences marquantes de mes voyages culinaires. De façon générale, j'adore manger et la gastronomie joue un rôle très important dans mes voyages. Si vous lisez mes récits, vous verrez que je décris souvent très précisément où, quand et ce que j'ai mangé. C'est aussi à travers les restos et les habitudes alimentaires qu'on découvre un pays. Je voudrais terminer en parlant de la Corée que je n'ai pas mise dans les trois expériences ci-dessus, pourtant le pays entier était une expérience culinaire : les poulets entiers dans des bols de soupe, le succulent bulgogi avalé avant de prendre un train, le kimchi, les thés étranges, les marchés plein de poulpes (beurk), etc. Mais il vous suffit d'aller vous promener un peu sur le blog pour découvrir tout ça !