Ce vendredi matin à 10h, nous sortons avec toutes nos affaires de l'appartement de Kosice et embarquons tous les quatre dans un taxi pour l'aéroport. Non, nous n'allons pas prendre l'avion ! Mais nous changeons effectivement de moyen de locomotion et quittons les trains pour la voiture de location. L'aéroport est minuscule, nous n'avons aucun mal à trouver notre loueur. Après les formalités d'usage, nous voilà sur les routes slovaques pour la deuxième partie de notre voyage.

Nous traversons de jolis paysages vallonnés et arrivons en milieu de journée dans la petite ville de Poprad. Nous sommes déjà à 680 mètres d'altitude et l'air est agréablement frais. Le centre ville est très mignon. C'est une ville de montagne avec ses chalets et ses boutiques d'équipements de ski. Nous trouvons un restaurant touristique avec une terrasse et des jeux pour enfants à l'intérieur. J'arrive à convaincre l'enfant qu'il peut jouer sans danger dans les jeux même si nous ne sommes pas nous même juste à côté et nous achetons ainsi un peu de tranquillité.

Poprad est la porte d'entrée de la région des Tatras que je ne connaissais absolument pas mais qui a l'air très populaire dans le coin pour ses stations de ski. On croise ainsi de nombreux complexes hôteliers typiques se ce genre de tourisme et c'est d'ailleurs dans l'un d'eux que nous logeons ce soir à environ 1/2 h à l'ouest de Poprad.

Nous avons un mini studio pour 4 avec deux lits doubles superposés. Les enfants sont tout heureux de dormir en haut et tout est très bien aménagé. Par ailleurs, l'hôtel offre un très grand jardin avec plein de jeux pour enfants. Il y a même des animateurs sauf que, évidemment, les animations pour enfants sont en Slovaque. J'hésite un peu à pousser l'enfant à les rejoindre car le thème du jour a l'air d'être l'armée (?!) et les enfants défilent avec des casques et des armes factices (!!!). Le filleul, lui, a rapidement trouvé le terrain de foot et s'est déjà fait un copain. Les deux baragouinent de l'anglais mais la barrière de la langue n'est rien à côté de l'amour du ballon. Cet amour n'est pas partagé par l'enfant. J'aurais bien voulu profiter tranquille d'un hamac ou d'une balancelle avec vue sur la montagne mais, très vite lassé des jeux sans compagnon, l'enfant est en mode pot de colle relou.

Seb est parti courir et je me décide à aller faire un tour avec l'enfant-collant dans le complexe hôtelier voisin qui semble un cran au dessus du nôtre en terme de luxe (alors que le nôtre est déjà très bien !). Là bas, il y a plusieurs restaurants, une place centrale avec une fontaine et une espèce de mini parc d'attraction. Finalement, on ne fait pas d'attractions ce soir car je réalise que la finale de foot France-Espagne des jeux olympiques a déjà commencé. Je retourne chercher le filleul qui préfère cependant finir le match qu'il est lui-même en train de jouer. Nous arrivons au restaurant de l'hôtel voisin pour la deuxième mi-temps et Seb nous rejoint bientôt. Il y a quelques plats locaux et des menus enfants, et c'est assez cher. Mais ça ira pour ce soir car il y a deux écrans de télé qui diffusent deux chaînes de sport différentes. On peut donc suivre à la fois le foot et l'athlétisme. C'est plutôt amusant et, même si la France perd, on passe une bonne soirée.

Le lendemain matin, on commence par tester le petit déjeuner de l'hôtel. L'enfant est ravi. Moi j'apprécie le buffet mais je trouve tout de même que c'est un peu cher. La veille, je me suis un peu renseignée sur le coin et je nous ai préparé un petit programme. On commence par les "Demänovská jaskyňa slobody" ou "Grottes de la liberté". C'est à 5 minutes en voiture de l'hôtel. Il y avait aussi les "Grottes glacées" mais la dame de la réception de l'hôtel nous a dit qu'il n'y avait quasiment plus de glace... Depuis la route il faut monter quelques minutes pour rejoindre les grottes. Nous arrivons par hasard pile à l'heure pour le début d'une visite.

Les grottes sont magnifiques. Vieilles de plusieurs centaines de milliers d'années, on y trouve de superbes formations géologiques, stalactites, stalagmites, colonnes et toutes sortes de formes. Au fond, coule une rivière souterraine. La visite est cependant un peu longue pour les enfants surtout que tout est en slovaque et qu'on ne reçoit donc en fait aucune explication. Et puis il fait froid, quelque chose comme 7 degrés. On a mis des pulls mais le filleul est en short et grelotte même sous le gros k-way qui le protège un peu de l'humidité. L'enfant, lui aussi, se plaint du froid alors que la visite continue dans les méandres, montées et descentes, couloirs étroits creusés dans la roche ou grandes salles souterraines. Puis enfin, nous revoilà dehors dans la chaleur estivale.

Nous n'avons pas mangé et ça commence à être l'heure. Mais il faut aussi faire des courses et peut-être repasser à l'hôtel. Au final, il est déjà plus de 14h quand nous arrivons à la station de ski Janna à quelques kilomètres au sud des grottes, et toujours le ventre vide. On s'installe au restaurant buffet de la station, trop cher et pas très appétissant, qui sert des menus enfants nuggets-frites (avec des jouets) et une salade césar noyée de sauce. Autour de nous : les sommets des Tatras, les pistes sans neige, les remontées mécaniques et les constructions en cours se préparant visiblement à la saison prochaine.

Si nous sommes là, c'est que nous voulons prendre le téléphérique et c'est là que nous allons une fois notre repas terminé. En fait, il y en a deux. Un premier nous dépose à mi-chemin au milieu d'une piste de ski pleine de moutons puis un deuxième nous emmène en haut de la montagne. Il y a quelques choses de magique à voler ainsi au dessus des arbres avec la vallée qui se dévoile peu à peu. Les enfants sont ravis. Surtout qu'on peut aussi admirer la mécanique impressionnante du téléphérique avec ses câbles et ses rouages.

En haut, on n'a pas beaucoup de temps car le dernier téléphérique redescend à 17h. Mais on grimpe tout de même l'espèce de gros tas de cailloux qui nous sépare encore du sommet. De là haut, on admire avec plaisir avant de redescendre.

Notre première journée dans les Tatras se termine. De retour à l'hôtel, Seb va faire quelques courses, le filleul va jouer au foot et moi je vais au mini-parc avec l'enfant. Ce parc est un peu la quintessence de ce qui ne va pas dans ce coin malgré notre bel hôtel et les paysages splendides : il est trop cher et commercial. Défaut classique des zones touristiques même si les prix ici nous étonnent vu le niveau de vie global en Slovaquie. Les touristes viennent peut-être aussi d'Allemagne, d'Autriche ou de Suisse.

Je suis allée dans ce parc car il faisait envie à l'enfant et que j'avais trop chaud et voulais me rafraîchir à la piscine. Mais la partie piscine (à base de piscines gonflables) est vraiment décevante. L'enfant ne veut pas aller dans le grand bain où il n'a pas pied. Le petit bain est minuscule et l'attraction qui semble le plus sympa est en fait payante en supplément et, non, je ne vais pas payer 5 euros supplémentaires pour courir sur un gros tube flottant. Enfin bon, l'enfant fait quand même une descente sur le toboggan gonflable (ça c'est gratuit) et l'eau nous rafraîchit. Ensuite on va dans la partie non-piscine et même si tous les manèges sont payants, l'enfant peut faire du trampoline, du château gonflable, de la tyrolienne et du toboggan géant.

Plus tard, nous rejoignons Seb et le filleul (qui joue toujours au foot ce qui a l'avantage d'être gratuit). On grignote un pique-nique dans le jardin de l'hôtel et l'enfant ose même se mêler au groupe d'animation en slovaque pour jouer aux chaises musicales puis apprendre diverses chorées sur des chansons internationales et comptines locales. C'est une jolie soirée...