La Galère

Seb a chopé une sorte de gastro. Comme souvent, son état se détériore assez vite. Il allait parfaitement bien cet après-midi mais ce soir il sent très mal, a de la fièvre et tremblote sous la tente. Je lui amène l'ensemble des médicaments nécessaires et plusieurs bouteilles d'eau. Heureusement, c'est une version pas trop virulente et il ne doit se relever qu'une fois cette nuit. Mais ça reste assez épique car il est pris de crampes musculaires très douloureuses et tient à peine debout.

Enfin bon, au matin, il a quand même dormi et se sent un peu mieux. J'hésite un peu sur la suite. Nous sommes censés partir aujourd'hui de ce camping, dois-je aller demander une nuit de plus ? Mais j'ai déjà payé la nuit suivante au prochain camping et par ailleurs, il y fera plus chaud ce qui nous fera du bien. Advienne que pourra, je décide qu'on part quand même.

Seb est installé dans la voiture où il se repose sur le siège passager sous ma couverture mexicaine. Les enfants ont pris leur petit déjeuner et errent quelque part dans le camping. Je commence à tout ranger. Il faut replier tous les matelas et sacs de couchages, vider les tentes puis les démonter et les plier. C'est souvent moi qui m'occupe de toute cette partie pendant que Seb organise la voiture. Là, une fois que j'ai fait tout ça, il faut en plus que je range et fasse tout tenir dans la voiture. Seb a pu un tout petit peu m'aider mais il ne peut pas fournir un gros effort.

Finalement, vers midi, tout est bon. J'ai récupéré les enfants errants, les ai même laver malgré leurs récriminations et nous voilà tous les 4 dans la voiture. C'est moi qui conduis, Seb est trop KO. Le gros SUV que nous louons est facile à conduire et la route est très tranquille. Nous longeons la côte vers le nord et j'admire encore une fois la beauté des paysages. La route est étroite et sinueuse mais ça n'est pas un problème. En fait, j'apprécie le fait qu'on ne doive jamais rouler vite et qu'il n'y ait presque personne.

À Fort Bragg, nous nous arrêtons pour manger. Nous avons promis au filleul une pizza pour ce midi : nous déjeunons donc dans une pizzeria de parking de supermarché. Seb ne peut rien manger, il retourne dans la voiture se reposer. Moi j'achète 2 pizzas dont une avec des ananas pour faire plaisir aux enfants. Ils ont trouvé par hasard des balles rebondissantes et sont aux anges. Avant de reprendre la route, il faut d'abord faire des courses car nous sommes au bout de nos provisions. Le filleul est resté dans la voiture tandis que l'enfant m'accompagne et m'agace dans le supermarché. Tout ça prend beaucoup de temps et l'après-midi est déjà bien avancé alors qu'il reste de la route.

Je traverse donc Fort Bragg sans m'arrêter (on aura vu de la ville que ce parking) et continue la route. On longe encore la côte un moment puis on pénètre dans les terres et l'on serpente dans la forêt. Tout est calme, l'enfant dort, Seb aussi, le filleul peut-être aussi ou il ne dit rien. Je me sens agréablement seule sur cette route qui paraît encore plus sinueuse et minuscule que tout à l'heure. On roule rarement à plus de 50 km/h et souvent beaucoup moins. Puis la highway 1 se termine et nous rejoignons l'autoroute 101. Là, ça va plus vite (toujours à travers la forêt) et nous rejoignons rapidement le camping au parc Benbow. Je ne le trouve pas aussi agréable que celui qu'on vient de quitter mais c'est tout de même bien. Il n'y a que 2 emplacements pour tentes (sinon ce sont des caravanes et camping cars) collés dans un coin d'herbe qui descend vers une petite rivière. L'autoroute passe juste derrière et on l'entend un peu. Mais les enfants peuvent descendre jouer dans la rivière (profondes d'à peine quelques centimètres) et le coin est agréable.

Seb s'est couché sur l'herbe et semble dormir. Les enfants sont remontés de la rivière et font je ne sais quoi dans un coin de terre poussiéreux. Moi je m'attelle au montage des tentes. Au moment de gonfler les matelas je remarque que l'heure avance et que la piscine va bientôt fermer. Alors tant pis pour les matelas, on va à la piscine ! Je récupère les enfants terreux, leur enfile des maillots de bain, me change moi aussi et c'est bon.

Après cette journée assez pénible, c'est un plaisir de se plonger dans l'eau fraîche. Je nage un peu, joue avec le filleul, essaie de convaincre l'enfant de nager un peu dans son gilet flottant (ça ne marche pas du tout, il reste fermement accroché au bord et refuse de s'aventurer au delà de l'escalier). Ensuite, nous pouvons tous aller dans je jacuzzi qui, à la grande joie des enfants, ne leur ai pas interdit. Nous restons à barboter jusqu'à ce que la fermeture soit annoncée.

De retour à la tente, il me faut finir l'installation puis préparer un repas approximatif : reste de pizzas, sandwichs et chips. Déjà le soir tombe et je peux coucher les enfants. Ouf.

Cette nuit là se passe mieux pour Seb. Au matin, il n'est pas complètement remis mais se sent tout de même un peu plus en forme. Se pose alors la question : que faire aujourd'hui ? Ma réservation ici n'est que pour une nuit. Je commence par aller vérifier à l'accueil qu'on ne peut pas rester plus longtemps (réponse : non, notez emplacement est réservé pour ce soir). Il va donc falloir tout démonter. Mais je n'ai pas envie de galèrer comme la veille : on a besoin de repos.

La veille, le couple qui était dans la piscine avec nous m'expliquait qu'ils dormaient à l'hôtel attenant au camping. Je m'y rends : c'est une très belle auberge type truc historique classe. À l'accueil, on m'annonce qu'il y a bien une chambre qui peut nous convenir avec un lit double et un canapé lit en plus. C'est cher mais tant pis, je prends quand même.

De retour au camping, je commence à tout replier de nouveau. Seb va mieux et peut un peu m'aider. En fait, je m'occupe de terminer toute seule et il emmène les enfants à la piscine. Il est plus de midi quand je les rejoins enfin. Nous avons encore quelques heures avant de pouvoir prendre notre chambre. Le couple d'hier parlait de baignades dans la rivière, je propose qu'on cherche et qu'on aille pique-niquer là bas.

Je sais juste que c'est "tout près" mais je ne sais pas exactement où. On parcourt avec la voiture toutes les routes qui longent la rivière avant d'enfin trouver un point d'accès acceptable. Et là, c'est le petit paradis. Nous sommes sur une petite plage à l'ombre de gros rochers. On accède facilement à la rivière qui est à la fois assez profonde pour se baigner mais peu dangereuse pour les enfants. Seb arrive maintenant à manger puis se repose. Après la baignade, nous vivons un "moment de grâce" : les enfants jouent tous les deux sur le gros rocher, sans se mettre en danger, sans nous embêter, sans s'énerver trop et sans se disputer. Je peux lire mon livre ! Et ça dure longtemps ! Il doit faire entre 25 et 30 degrés, soit une température idéale. Nous restons jusque tard dans l'après-midi avant d'aller prendre notre chambre d'hôtel.

Nous avons une petite suite : il y a un minuscule salon avec un canapé lit pour les enfants et une grande chambre confortable. Il y a une grande belle salle de bain avec une baignoire ancienne. On a amené tout notre bazar et mis nos provisions dans le petit frigo. L'hôtel est décoré avec des objets de valeur et j'ai tout le temps peur que les enfants cassent quelque chose.

On profite encore un peu de la piscine avant d'aller dîner. On mange le soir au bar de l'hôtel avec un serveur très chic. Il y a une télé avec la coupe du monde de football féminin ce qui intéresse beaucoup le filleul. L'enfant s'endort presque sur moi et je remonte dès que possible pour le coucher. Seb et le filleul suivent bientôt et ce dernier s'endort en regardant Maroc-Corée du Sud. Le lendemain, on prend le petit déjeuner dans la salle de bain pour ne pas risquer de salir la moquette et on fait notre vaisselle dans la jolie vasque design. Puis nous quittons notre luxe temporaire et reprenons la route.

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Manchester

Le deuxième matin à Bodega Bay, le ciel est clair : pas de brume. Nous pouvons prendre notre petit déjeuner au camping sans frissonner. Puis vient l'heure du premier dé-campement. Je commence à replier matelas et sacs de couchages avant de défaire les 2 tentes. C'est aussi l'occasion de ranger toutes nos affaires et d'affiner l'organisation que nous avions entamées à San Francisco.

À 11h enfin, nous sommes prêts et nous voilà sur la route. Nous longeons de nouveau la côte magnifique découverte la veille et continuons vers le nord. Nous sommes sur la Highway 1, que nous avions déjà prise il y a des années dans sa partie sud entre Los Angeles et San Francisco. C'est une petite route sauvage qui serpente le long des falaises. On ne croise que de minuscules villes.

Sur les conseils de la dame de l'office du tourisme, nous nous arrêtons à Fort Ross. Je pensais que c'était une ville, en fait, c'est un site historique. Le ciel est couvert et il fait froid. Nous pique-niquons sous les nuages en compagnie de jolis oiseaux bleus.

Le soleil arrive alors que nous marchons vers "le fort". Nous découvrons une espèce de camp fortifié en bois posé au sommet d'une petite falaise sur l'océan. À l'intérieur, on trouve plusieurs maisons anciennes avec leur mobilier et quelques explications. Le lieu date de la moitié du XIXème siècle et était occupé par les russes ! En effet, nous découvrons que les russes présents en Alaska avaient colonisé plusieurs points de la côte californienne pour s'approvisionner en céréales et autres vivres. Le fort est armé de deux tourelles pleines de canons à but de défensifs. L'effet dissuasif a dû être efficace car il ne semble pas y avoir eu de batailles. Au final, maintenir ces camps coûtait trop cher et les russes ont fini par tout revendre. On peut visiter la maison du dernier gouverneur qui avait l'air bien désolé de devoir retourner en Alaska. Le site est intéressant et les enfants apprécient la reconstitution historique avec les maisons et les canons. Il y a aussi un magnifique point de vue sur le littoral.

Nous reprenons ensuite la route et continuons vers le nord. Après environ 1h, on se dit qu'il faudrait chercher un camping. Nous n'avons rien réservé pour ce soir et ne savons pas exactement où nous allons nous arrêter. Je repère une adresse intéressante dans un lieu qui s'appelle Manchester et où quelques maisons semblent avoir été déposées. Nous rejoignons le camping et il y a de place pour nous pour les 2 prochaines nuits. Parfait, nous nous installons ici.

C'est un camping privé qui fait partie d'une sorte de chaîne. Il y a quelques emplacements de tentes et surtout beaucoup de caravanes et camping cars ainsi que des petits chalets. La zone des tentes est assez agréable. Nous avons un grand emplacement plein d'herbe dans un large pré. Il y a des jeux pour enfants juste à côté ainsi qu'un terrain de volley avec du sable. Et surtout, près de l'accueil, il y a une piscine et même, un jacuzzi. Quel luxe !

Nous montons rapidement les tentes puis cédons à la tentation et à la demande des enfants. Il ne fait pas très chaud (nous sommes encore près de la côte, il ne fait jamais chaud), mais la piscine est chauffée et agréable. Puis je vais me prélasser dans le jacuzzi interdit aux enfants !

Plus tard, nous profitons des grandes cuisines communes installées au milieu du camping pour nous préparer des pâtes tandis que des groupes de musique jouent un peu plus loin. Il y a aussi un marchand de glace et un grand foyer bien agréable dans la fraîcheur du soir.

Ce soir là, nous sympatisons avec un groupe de cycliste et en particulier une française et un québécois. Elle descend seule en vélo de Seattle à San Diego, soit toute la côte ouest américaine. Elle a rencontré le québécois qui lui s'arrête à San Francisco ainsi que les autres cyclistes sur le chemin. On se croise donc ici : on peut lui parler de San Francisco qu'elle ne connaît pas tandis qu'elle nous décrit la côte au nord que nous allons découvrir.

On les verra encore le lendemain matin avant leur départ où l'enfant par sa maladresse lui casse sa montre ! C'est une montre technologique de sport qu'elle avait mise à recharger et que l'enfant a fait tomber en courant partout comme il le fait tout le temps. La montre reste fonctionnelle mais l'écran est fissuré. À l'heure où j'écris, je suis toujours en contact avec la cycliste et je ne sais pas combien cette mésaventure va nous coûter.

Les nuits sont fraîches mais moins qu'à Bodega Bay, on dort correctement. Nous avons prévu une journée sur place et en dehors du cassage de montre, tout est bien tranquille. Nous passons la matinée à traîner d'abord au petit déjeuner, puis à la piscine, à organiser nos affaires et à faire une lessive.

Ensuite, nous allons déjeuner dans une espèce de petit bouiboui qui sert des burgers frites puis nous roulons jusqu'à une jolie plage qu'on nous a conseillée. Une petite rivière coule dans le sable et les enfants barbotent pendant qu'on regarde l'océan sous le ciel bleu et le vent.

De retour au camping, Seb part courir tandis que nous retournons, encore une fois, à la piscine. On a pris le temps de préparer un peu la suite de notre voyage. Le week-end arrive et les places semblent rares dans la zone assez touristique que nous voulons visiter ensuite. Je découvre que la chaîne qui possède notre camping en a un autre un peu plus loin que notre route et ils ont une nuit de libre : je réserve.

Tout va donc très bien ce soir là jusqu'au moment d'aller se coucher et où Seb me dit "je ne me sens pas très bien, je crois que je suis malade" (à suivre)

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Bodega Bay

Je ne dors pas très bien lors de cette première nuit sous la tente. Déjà, j'ai froid : j'ai bien couvert les enfants mais pas assez moi-même malgré mon pyjama polaire. En plus, le nouveau matelas acheté la veille n'est pas assez épais et j'ai du mal à trouver une position à peu près confortable. Enfin, la nuit se passe tout de même. Vers 6h, l'enfant se réveille un peu affolé mais le compagnon va le chercher et il vient se blottir contre nous dans la grande tente.

Quand nous sortons de la tente, nous découvrons un brouillard épais et glacé, presque de la pluie. Nous décidons de fuir et d'aller prendre un petit déjeuner au chaud quelque part. Le filleul se réveille bientôt lui aussi. Nous enfilons en vitesse quelques vêtements (chauds) sauf l'enfant qui reste en pyjama car il refuse obstinément de s'habiller avant le petit déjeuner. Et nous voilà dans la voiture.

Où aller ? Il est encore tôt et il y a peu de choses ouvertes. On a repéré un café sur la carte mais, pas de chance, il est fermé aujourd'hui. Finalement, on se décide pour une adresse à 20 minutes mais qui semble agréable.

Alors que nous longeons la côte, le soleil commence à percer à travers la brume créant des paysages absolument magnifiques. Sur notre gauche, l'océan Pacifique d'un bleu profond apparaît petit à petit avec son rivage dechiré de rochers, falaises, et vagues écumantes. Sur notre droite, les longues pentes d'herbes jaunes où paissent quelques vaches sont parsemées de bouquets d'arbres plus foncés. Le brouillard glisse comme un nuage sur le paysage.

Puis nous quittons la côte et avançons à travers les collines desséchées en longeant une vallée. Notre objectif se trouve ici, au bord de la rivière. C'est une bakery qui sert des boissons chaudes et des grosses viennoiseries. Ici, aucune brume et il fait une température agréable. On peut s'asseoir à l'arrière sur une jolie terrasse ensoleillée. Les enfants jouent avec l'eau d'une petite fontaine.

Que faire une fois nourris et réchauffés ? Maintenant que nous sommes ici, autant se renseigner. Il y a une sorte de petit office du tourisme et je vais demander des conseils. Une dame très gentille m'accueille et m'apprend que nous sommes tout près du Armstrong Redwoods park où nous pouvons aller nous promener car il y a des balades faciles great for the kids. Elle me dit aussi qu'on peut se baigner dans la rivière ce qui m'intéresse car j'aime beaucoup me baigner et j'aime beaucoup les rivières.

Nous continuons donc vers l'intérieur des terres dans un paysage de plus en plus forestier jusqu'à atteindre le parc. Sur le plan, nous voyons une boucle qui n'a pas l'air trop longue et décidons de la faire. La dame avait parlé d'une promenade plate, très sympa. Assez vite, je me dis qu'on n'a pas choisi le bon parcours car il n'est pas plat du tout. Ça monte, ça monte et ça monte encore. J'aime bien marcher mais je n'aime pas monter. J'aime encore moins quand je m'y suis pas préparée mentalement et que je croyais m'engager sur une balade facile. J'aime encore moins quand il fait trop chaud. Par ailleurs, je me suis habillée ce matin alors qu'il y avait une brume glacée : j'ai mis mon épaisse salopette très utile par ce temps là. Mais maintenant, il fait 30 degrés avec un grand soleil : ma salopette est trop chaude et inconfortable.

Je monte donc en pestant contre l'itinéraire. Les enfants râlent un peu mais avancent plutôt bien. A force de monter encore et encore, on atteint ce qui ressemble à un sommet mais il n'y a aucun point de vue particulier ce qui rend cet effort bien peu gratifiant. On descend ensuite dans une vallée abrupte le long d'un petit chemin à l'ombre des grands arbres. Il faut parfois porter l'enfant ou l'aider dans les passages difficiles. Enfin le chemin longe une sorte de ruisseau presqu'à sec et nous finissons par atteindre un des buts de la balade : un très grand arbre baptisé "Colonel Armstrong".

C'est un redwood, c'est-à-dire un séquoia millénaire comme on trouve beaucoup dans la région. Il fait plus de 4m de diamètre et a, d'après l'affiche, 1400 ans. Son immense tronc est couvert d'une épaisse écorce noueuse se repliant en rides profondes. Son sommet se perd dans le ciel, tout là haut, au milieu des branches.

De là où nous sommes, il est possible de rejoindre le parking par la route et par un petit chemin piéton. Ce n'est pas très loin mais l'enfant en a marre de marcher. Seb décide donc d'aller chercher seul la voiture et repasser nous prendre. Nous n'avons pas à attendre longtemps. Ce morceau de promenade qu'on ne fait finalement pas est exactement celui qui avait été conseillé par la dame : c'était bien plat et facile.

C'est déjà le début de l'après-midi mais nous n'avons pas mangé. Nous rejoignons comme prévu la plage au bore de la rivière. Le soleil tape fort et il fait très chaud. On se cache dans un minuscule coin d'ombre pour grignoter notre pique-nique avant de profiter de l'eau fraîche de la rivière : agréable récompense après l'effort de la matinée.

Plus tard, nous reprenons la route du camping, retrouvant la côte et ses paysages spectaculaires. Nous descendons de la voiture pour passer à la petite boutique de pêcheurs / épicerie où Seb a acheté le scotch la veille. Nous retrouvons alors la fraîcheur ! En effet, sur la côte, il ne fait jamais plus de 15 / 16 degrés mais dès qu'on rentre quelques kilomètres à l'intérieur des terres, on passe à 30 degrés,tout ça sous le même ciel bleu. C'est une météo très particulière et pas toujours très pratique en terme de tenue vestimentaire.

De retour au camping, nous nous promenons un peu le long de la plage qui jouxte les emplacements. C'est une immense bande de sable balayée par le vent. L'océan sublime est calmé par la baie et glisse sur le sable en longues vagues. Mais impossible de se baigner car l'eau est à 11 degrés...

Les enfants courent dans le sable en riant et s'amuse du vent. Mais déjà, il se fait tard et nous rentrons moi manger à la tente. Ce soir encore, nous faisons un feu et l'enfant épuisé s'endort dans mes bras. Ma nuit est plus chaude que la veille : j'ai pris mes précautions avec de grosses chaussettes et une couverture mexicaine épaisse achetée à la boutique tout à l'heure.

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