Baranquilla et Carthagène
Retour en Colombie deux ans après mon voyage à Medellin qui m'avait laissé une merveilleuse impression. De nouveau, je suis là pour le travail : je participe à une école de recherche internationale. Cette fois, je suis à Baranquilla. J'arrive un mardi en milieu de journée après un long voyage le lundi depuis Paris et une nuit trop courte à Bogota. En sortant de l'avion, je suis assaillie par la chaleur tropicale avant de traverser la ville en taxi pour rejoindre l'université au nord. Autour de nous, je vois un paysage urbain qui m'évoque n'importe quelle grande agglomération des Caraïbes. Les petites maisons basses s'enchaînent, décorées de bric et de broc, envahies de végétation tropicale. On trouve aussi des boutiques et des cafés où s'affairent les habitants dans des cours en terre ou en béton nu. Malheureusement, il y a aussi des décharges à ciel ouvert, des bidonvilles et de la pauvreté plus moderne dans ce qui ressemble à des tours HLM brûlées de soleil, décorées d'antennes paraboliques et de systèmes de climatisation.
De la ville elle-même, je verrai assez peu. Nous logeons dans un quartier en périphérie nord, dans un grand hôtel luxueux et moderne : une tour au milieu des tours. Nous explorons les rues alentours et prenons nos habitudes dans les restaurants du coin. Le quartier est plutôt chic. Les rues sont larges, géométriques et les trottoirs plantés de manguiers. On navigue entre les hautes tours dans la chaude nuit tropicale et rentrons nous rafraîchir dans les salles climatisées. On trouve un mélange de bars et restaurants locaux, dont souvent s'échappe de la musique, et d'enseignes plus internationales aux inspirations européennes, nord-américaines ainsi que du moyen-orient. Il y a, par exemple, un très bon restaurant libanais ainsi qu'une petite cafétéria qui sert des smoothies, salades et plats végétariens à base de falafels, ou encore un restaurant "pizza et sushis". Les prix quasi-européens et la population plutôt blanche me font penser que ce genre de lieu est réservé aux classes moyennes et aisées, bien loin des bidonvilles que j'ai vus en arrivant.
L'université est encore plus loin au nord de la ville. Nous nous y rendons en taxi tous les matins. Ce sont les mêmes taxis jaunes que je prenais à Medellin mais ici, ils n'ont pas de compteur et il faut négocier les prix. "Universitad del Norte por favor? Si, diez esta bien". Environ 20 minutes de trajet et un prix fixe à 10000 pesos (soit environ 3 euros). Le campus est agréable, vert et aéré, planté de manguiers et autres arbres tropicaux. C'est une université privée et toutes les salles de cours sont climatisées. Ce qui fait l'originalité du campus, ce sont les animaux. Il y a tout d'abord les chats, très nombreux et que l'on voit étalés paresseusement un peu partout, puis les magnifiques oiseaux et enfin, le clou du spectacle : les iguanes. On me dit qu'ils montent aux arbres, mais je ne le verrai qu'une seule fois. La plupart du temps, nous les repérons au sol, dans l'herbe ou sur le trottoir. Ce sont des animaux imposants dont la couleur varie entre le vert et le orange en passant par le gris. Il ont tous une longue queue striée de rayures noires. À l'arrière de leur tête, se dresse une crête qui descend tout le long de leur épine dorsale. Ils ressemblent à des dragons miniatures.
Pour déjeuner, nous avons trouvé un délicieux petit restaurant. Il faut sortir du campus, passer au dessus d'une première route par une passerelle, puis en dessous d'une seconde route par un tunnel. Et nous voilà dans ce qui ressemble à une cour privée, installés sur des grandes tables en plastique sous un auvent. Une légère brise rend la température agréable. Autour de nous : des chats, des chiens, des poules, et des perruches dans une cage. Pour 10000 pesos, on a un menu complet : une viande (ou un poisson) grillé accompagné de riz et de légumes, un délicieux bouillon qu'on assaisonne de citron vert pressé et l'exquise "Aguapanela" ou jus de cane à sucre.
Mes journées sont donc dédiées au travail dans la chaleureuse ambiance du groupe international dont je fais partie. Quand vient le soir, l'ambiance devient une fête et la danse prend possession de nous. Je ne sais pas si cela vient de moi ou de Baranquilla, mais la danse ici m'a semblé encore plus intense, plus profondément ancrée dans les mœurs qu'à Medellin où je découvrais pourtant la salsa pour la première fois. Nous sommes très nombreux, assez pour arriver en grappe dans un bar vide et le transformer en fête. Il y a, bien sûr, toutes les danses locales : la salsa, le merengue, la rumba et d'autres que je ne sais pas nommer. Le samedi soir, nous sommes allés jusqu'à la plage, en dehors de la ville, où un groupe local a joué du Mapale. C'est une musique toute en percussion, avec une flûte comme seul instrument mélodique. On ressent en particulier beaucoup l'origine africaine. La danse consiste à faire vibrer l'ensemble de son corps d'une façon très rythmée et rapide et à maintenir cette vibration tout en se déplaçant avec son partenaire. Le mouvement est tellement intense et fou que l'on croit entrer dans une espèce de transe qui ne s'arrête qu'à l'épuisement. Une autre fois, on écoute un groupe local dans un restaurant. Le chanteur lance sa complainte d'une belle voix. Le rythme de la rumba est donné par la percussion et le principal instrument est un petit accordéon.
Si les musiques traditionnelles ont toujours la cote, elles ne sont pas les seules à avoir voix au chapitre. Alors que la soirée avance, les rythmes latinos se mêlent à un beat de boîte de nuit plus international. Ce sont des tubes que tout le monde semble connaître ici mais que je n'ai jamais entendu. Les paroles sont en espagnol. Le rythme emporte le groupe comme une vague. Les Colombiens et autres Sud-Américains dansent tout aussi bien sur ces musiques là que sur de la salsa et leur énergie entraîne même les plus timides dans la folie de la danse.
Lorsque le week-end arrive, nous avons déjà plusieurs soirées de fête derrière nous et sommes donc assez fatigués. Mais nombreux sont ceux qui se lèvent tôt (voire très tôt) le dimanche matin pour aller visiter Carthagène. La ville se trouve à 2h de route. Je prends un bus local avec quelques autres à 9h30 et nous voilà sur la route. Le bus n'est pas aussi folklorique que celui qui m'avait conduit à Guatape il y a deux ans. C'est une petite camionnette climatisée et les sièges sont confortables. Nous filons sur l'autoroute et quittons rapidement la ville et sa banlieue. Le paysage se vide de toute présence humaine et n'est plus qu'une longue étendue verte de végétation tropicale.
Nous arrivons à Carthagène en fin de matinée. Le ciel est légèrement voilé ce qui est sans doute mieux car il fait très chaud. Pour rejoindre la vieille ville, il nous faut marcher un moment le long d'une route balayée de vent et de sable. Sur notre droite : la mer grise, la plage et ses petites tentes à louer. À gauche : de hauts hôtels accablés de chaleur. Puis nous apercevons enfin les fortifications et entrons dans la veille ville. Les rues sont étroites et fraîches, colorées, avec des maisons de style colonial décorées de petits balcons. Parfois nous entrons dans la cour d'un hôtel, souvent un ancien couvent, et admirons les coursives couvertes de végétation. Le lieu est très touristique. Des vendeurs ambulants nous proposent babioles et contrefaçons. Des femmes noires portent des robes aux couleurs de la Colombie qui me rappellent des Madras et nous vendent des fruits frais.
En début d'après-midi, nous retrouvons un groupe de la conférence au pied du "château", le fort San Felipe, principal monument des fortifications de la ville. Comme nous sommes nombreux, nous décidons de payer une visite guidée. Nous découvrons ainsi comment les espagnols sont arrivés ici au 16ème siècle et ont pillé les populations indigènes locales de l'or qu'ils portaient en bijou. Comment ils ont ainsi fait de Carthagène un des ports le plus important et le plus convoité de l'Amérique du Sud, point central du commerce dans la région. Ce commerce inclut celui des esclaves arrivés d'Afrique qui construisirent les fortifications que nous visitons actuellement, principalement à base de corail. Le guide est particulièrement impliqué : il nous mime les batailles en utilisant une bouteille d'eau comme fusil. La ville est régulièrement attaquée et pillée par les pirates français et britanniques. Nous apprenons toutes les techniques de défense mises en place dans l'architecture du monument. La dernière attaque fut menée par les britanniques qui furent mis en défaite par la dysenterie et la fièvre jaune. De là où nous sommes, nous voyons en effet que la ville s'avance dans la mer, entourée de lagunes et de mangroves. En 1911, Carthagène profite des guerres napoléoniennes pour se révolter contre l'Espagne. Quelques années plus tard, avant que l'indépendance ne soit définitivement acquise, les Espagnols revinrent et réprimèrent la révolte dans le sang. Le guide insiste sur ce passé douloureux en comparaison de la prospérité actuelle. La visite a duré longtemps. L'après-midi est maintenant bien avancée et nous décidons de retourner vers le central de bus pour être sûrs d'avoir un billet. Cette fois, nous ne passons pas par la plage et traversons à la place un quartier populaire, découvrant un autre aspect de la ville peut-être plus authentique que le centre touristique. On passe devant les petits cafés et échoppes, très animés en ce milieu de week-end. À 17h, nous sommes dans le bus de retour direction Baranquilla.
Le lendemain est encore férié et nous passons une journée plus calme avant d'aller à la plage en fin d'apres-midi. Tout le monde nous déconseille les plages publiques trop proches de la ville (sales ? dangereuses ?) et nous rejoignons donc une plage privée avec un bar-restaurant. La mer des Caraïbes est chaude, balayée d'agréables vagues. Le soir, l'excès de soleil et de fatigue me donne une migraine. Je ne suis pas la seule à être fatiguée lorsque la conférence reprend le mardi. Les premières soirées sont calmes mais la danse revient vite : le mercredi puis le jeudi et enfin bouquet final le vendredi, dernière vraie soirée de la conférence. Les organisateurs ont loué des "chiva" qui font visiblement partie de la tradition Colombienne. Ce sont des bus de fête, le principe étant qu'on monte dans le bus, qu'on met la musique très fort et qu'on fait le tour de la ville en dansant et en criant. Le bus est plein de couleurs et de lumières et les fenêtres sont grandes ouvertes. On parcourt Baranquilla sans la voir et on se laisse vibrer au rythme de la musique et des dos d'âne en essayant d'éviter les attaques à la farine de maïs de la part des autres passagers (étrange tradition locale). Les Colombiens nous servent des petits verres d'aguardiente (alcool local très fort au goût d'anis, qui rappelle le raki). Le bus fait deux arrêts : pour voir la rivière (étrange pause calme au milieu de la folie) puis dans un bar où la danse et les cris semblent s'intensifier de plus belle, avant de nous déposer définitivement à La Troja, bar traditionnel. Tout est plein et nous sommes simplement installés sur le trottoir, enchaînant les salsas dans la nuit chaude, nous étalant jusque sur la route où filent les taxis jaunes. Dans l'air, flotte une odeur de viande grillée venant d'un petit stand. Des vendeurs nous proposent des chips de plantain et des fruits frais.
C'est la dernière vraie soirée de la conférence. Le samedi, ont lieu les derniers exposés puis déjà beaucoup repartent vers Bogota ou ailleurs. Le soir, je retourne dîner à la plage et admirer le coucher de soleil. Puis, de retour à l'hôtel, je rejoins le groupe sur le toit-terrasse où nous avons pris l'habitude de terminer les soirées au bord de la minuscule piscine. Baranquilla s'étale autour de nous dans la nuit telle une immense mer urbaine et lumineuse. L'air est chaud, balayé d'une légère brise. On admire les nuages qui filent à toute vitesse devant les étoiles. Je connaissais la Colombie de Medellin, celle de l'intérieur et des montagnes. Maintenant, j'aime aussi la Colombie tropicale de la côte Caraïbe avec sa chaleur lourde, ses pluies soudaines et intenses, ses plages et sa folie de danse et de musique.
Medellín
Rouge. Rouges les toits de tuiles, rouges les grandes tours de briques, la ville s'étend telle une large flaque rouge au creux des montagnes. Voilà la vision de Medellín que je découvre mon premier matin depuis le toit terrasse de l'hôtel Dorado. Je sors un peu, je découvre à pied les alentours. La ville est encore étrangère, un peu intimidante, j'avance à petits pas dans ce nouveau pays. Je vois des arbres et des parcs, des familles à vélo, des vendeurs de fruits, des cafés et des restaurants.
Au cours de la semaine, je prends les petits taxis jaunes qui forment un flux continu sur l'avenue 70. Tous les jours, je vais à l'université. Le grand campus est à flanc de colline, verdoyant. On travaille assis à l'ombre des arbres, on est jamais complètement à l'intérieur. Il fait rarement trop chaud, "éternel printemps" dû à l'altitude. Le beau campus est fermé par de hautes bordures barbelées, il faut montrer notre badge pour entrer. Je vois des faubourgs moins policés que les abords de l'hôtel : maisons de briques nues, rues cabossées où les enfants jouent au football, masures de tôle le long d'un canal jonché de détritus.
Mais, petit à petit, la ville me devient familière. Je n'ai plus peur de la parcourir à pied, je me fais à ses usages. Si je prends le taxi, c'est par paresse et facilité. Avec le soir, vient toujours la fraîcheur et parfois la pluie ou l'orage. On sort sans crainte sur la Carrera Setenta. Le vendredi, la Colombie gagne le quart de finale de la coupe d'Amérique. La ville est en fête et on va danser la salsa... Et le dimanche, c'est au tour d'une des deux équipes locales de gagner la coupe nationale. Les bars ont eu le temps de changer tous les drapeaux et tous les ballons pour se mettre aux bonnes couleurs. Le match a lieu dans le stade à deux pas de l'hôtel et est diffusé partout... On voit le stade plein de supporters depuis le toit, on entend leur clameur. La victoire est scellée lors d'un deuxième but marqué à 1 minute de la fin. La ville explose littéralement de joie. Il y a des feux d'artifices, les gens dansent dans la rue. On observe tout ça à distance depuis le toit, on entendra les klaxons jusque tard dans la nuit... Et puis, le mercredi suivant, ce sera la défaite face au Chili en demi finale, les cris de douleur et de frustration dans les bars bondés.
Depuis mon arrivée, je mange trop : de la viande surtout (les végétariens de la conférence ont la vie dure). Je découvre les "chicharrones", sorte de lardons frits, la "carne molida" (viande hachée très sèche), le chorizo, la soupe de "frijoles" (haricots), le "mondongo" (soupe de tripes) et même des bouts d'intestins frits assez infectes. Heureusement, il y a aussi les jus de fruits : la "lemonada natural", le jus de mangue, de maracuja, de mures, de raisins ou d'autres fruits inconnus que l'on prend "en aqua" ou "en leche". Lors d'un déjeuner, on affrontera à pied le soleil de midi et les autoroutes pour aller au marché aux fruits. On prendra un repas fruitivor sous les arbres du campus. Puis je découvre aussi les "arepa" (pains de maïs), les "empenadas" (brignets frits à la viande) et les "pastels" (friants fourrés à tout ce que l'on veut) et enfin "l'avena" (boisson sucrée laiteuse) et "l'arequipe" (confiture de lait). Heureusement, l'existence de ces deux derniers mets ne m'est révélée que lors de la deuxième semaine. La première semaine, j'ai été farcie jusqu'à l'écoeurement de chicharrones, de frijoles et de carne molida. Ce n'est que lorsque j'ai enfin réussi à éviter la viande frite que mon appétit s'est ouvert aux mets sucrés, me plongeant dans les affres de la tentation.
Premier week-end. Je prend le bus pour rejoindre un groupe d'amis et visiter Guatape : bourgade touristique à 2 h de Medellín. En achetant ses billets à la gare routière, on a le droit à des places assises numérotées. Mais le bus roule portes ouvertes, des passagers montent et descendent se serrant debout dans les allées. Parfois on a même des marchands ambulants de glaces et autres friandises. Nous roulons doucement, cahotant, vrombissement, bercés par la musique latina et protégés par la vierge Marie qui trône au dessus du chauffeur.
Guatape est adorable : véritable petit paradis avec son lac artificiel parsemé de collines verdoyantes. On monte les 600 marches qui mènent en haut du gros rocher, attraction principale du lieu en plus du lac (mon exploit de la semaine). Puis on organise une balade en bateau (à 18 dans une petite barque à moteur). On nous montre les anciennes propriétés, incendiées, en ruine, de Pablo Escobar, célèbre chef du Cartel de Medellín dont je découvre tout juste l'existance (je suis arrivée dans ce pays complètement inculte).
La ville se remet tout juste de son passé violent, sous domination des cartels qui faisaient régner la terreur à coup de corruption, d'attentats et d'assassinats. Mais Pablo Escobar reste un personnage ambivalent, né des ghetto de la ville et devenu l'un des hommes les plus riches de la planète, il a été adulé par les habitants de la ville au moins pendant un temps. Lors de la visite guidée à pied du centre ville, la guide ne prononce pas son nom pour ne pas attirer les questions des passants locaux qui ne parlent pas l'anglais : "qu'est-ce que tu leur dis sur Pablo Escobar ?". Lorsqu'il l'evoque, un de os chauffeurs de taxi l'appelle simplement "Pablo"...
Réhabilitation : la ville se réinvente. Le métro (le seul de Colombie) fait la fierté des habitants. Un magnifique téléphérique relie le centre à un quartier défavorisé où l'on construit une immense bibliothèque. On trouve des lieux de culture et des places claires et arborées en remplacement des anciens terrains vagues et squats. Mais le centre n'a pas perdu son âme. Entre les statues de Botero (autre star de la ville, beaucoup moins controversée) on trouve à acheter toute sorte de babioles : bijoux de pacotilles, souvenirs, fausses montres mais aussi films pornos piratés. Et partout on entend les cris des vendeurs de fruits, jus de fruits, glaces qui nous interpellent régulièrement : "guarapo one thousand" (jus de citron au sucre de canne, très très bon). Les prostituées ne sont pas bien loin : juste à côté de l'église. Et les drogués ne sont pas très difficiles à trouver non plus. Le centre est grouillant, bruyant, joyeux : je l'aime bien. Le tourisme est un phénomène nouveau, nous sommes des objets de curiosité "hé grigos !". En groupe, ça va. Quand je me promène seule, c'est plus compliqué. Il me faut composer avec les regards appuyés des hommes absolument sidérés de me voir là et j'attire une horde impressionnante de vendeurs qui m'interpellent et me lancent des déclarations d'amour dans un anglais maladroit. Dans la rue de l'hôtel, c'est beaucoup plus raisonnable et, au final, je me sens plutôt bien dans la ville.
Je suis arrivée inculte : je ne connaissais rien de Medellín et très peu de la Colombie que j'associais vaguement à des images négatives : drogue, violence, farcs, conflits... Tout ça a existé et existe toujours mais ce n'est plus l'image que j'en ai. Je vois un pays joyeux et accueillant, je pense aux chicharrones, aux arepas, aux frijoles, à l'avena et à l'arequipe (oui, je sais, je pense beaucoup à la nourriture). Je pense aux toits rouges de Medellín, au lac de Guatape, au doux climat, aux soirées fraîches, au football et à la salsa... J'ai aimé Medellín et j'y retournerai peut-être. Je retournerai sûrement en Colombie car j'ai maintenant envie d'explorer et de visiter le reste du pays. Ce fut une belle découverte...