Pour découvrir la littérature israélienne, j'ai choisi Amos Oz et son roman Vie et mort en quatre rimes.
On est tout de suite séduit par l'écriture légère mais non superficielle de l'écrivain. Il se confond ici avec son personnage et, sans pour autant écrire à la première personne, brouille les pistes du lecteur. Ce n'est d'ailleurs pas vraiment un roman mais une œuvre hybride : écrire sur l'écriture ?
Je n'apprécie pas toujours ce style qui parfois se regarde un peu trop le nombril mais ici, l'œuvre reste pleine de vie et d'originalité. C'est une œuvre sur les personnages : l'auteur rencontre des gens puis imagine ce qu'est leur vie. Il crée son histoire au fil de la réalité qu'il crée. Petit à petit, l'imagination et la réalité se confondent, on ne sait plus ce qui est imaginé et ce qui est vécu. cette impression trouble, le fourmillement de personnages, le monde qui se crée sous la plume de l'auteur, voilà ce qui m'a plu dans ce livre.