Fantastic'Art 2007 : journée du jeudi
In Drei Tagen… Bist du tot
Assez bonne surprise pour ce premier film du jeudi !
Ici le scénario ne cherche absolument pas l’originalité, de l’aveu du réalisateur lui-même… On retrouve une histoire mille fois racontée : des jeunes insouciants, des SMS mortels, des drames oubliés, des vengeance morbides… Mais le film se passe en Autriche et c’est ce qui fait qu’il ne rejoint pas la grande masse des films à suspense poisseux et sans intérêt. Les jeunes acteurs ont une certaine sincérité touchante loin des stéréotypes hollywoodiens. La petite ville autrichienne est montrée dans sa simplicité, on aurait aimé la voir un peu plus.
Et puis, toute l’histoire se passe dans cette ville entourée de montagnes autour d’un lac : donc vraiment, à Gérardmer, on est dans l’ambiance !
The Eyes of Laura Mars
Petit voyage dans le temps avec ce film de 1978. Il est projeté ici dans le cadre de l’hommage à Irvin Kershner, le président du jury 2007. Les éléments fantastiques sont assez bien distillés dans ce thriller qui a tout de même vieilli. Le principal intérêt du film reste tout de même Tommy Lee Jones, tout jeune !
La Planète des Singes
On continue notre après-midi avec un autre film hors compétition. Cette année, il y avait une thématique remake et films originaux. Pour celui-ci, nous n’aurons vu que le remake ! Mais bon, je regrettais d’avoir loupé ce film de Tim Burton et j’ai donc pu me rattraper, cependant, ce n’est pas son meilleur.
Petite note : si nous avons pu voir ces deux films hors-compet, c’est que nous avions déjà vu en Irlande, le film en compétition qui passait au moment : The Return (nous avons une carte illimitée ciné-world à Dublin). Comme ça, on a su avant tout le monde que c’était tout pourri !
The Abandoned
Retour à la compétition officielle avec ce film espagnol qu’on dirait venu tout droit des studios hollywoodiens. S’il a fait pas mal d’effet aux festivaliers, il ne m’a pas particulièrement impressionnée. On ne peut nier qu’il instaure une ambiance assez angoissante et qu’on sursaute maintes fois à ses gros « boun boum », mais cela ne suffit pas à faire un bon film. Tout ça n’est que l’effet de la musique stridente et de ses deux zombies blafards. Le scénario, lui, a les deux principaux défauts des films fantastiques : à la fois trop confus et trop explicatif.
La Colline a des yeux - 1977
Et l’on termine agréablement notre soirée avec ce deuxième petit voyage dans le temps. Cette fois, nous avions déjà vu le remake lorsqu’il est sorti l’été dernier et nous avons pu comparer les deux versions. L’histoire est similaire, presque à la réplique près. La version 2006, plus sanglante, a su reprendre et accentuer certains éléments déjà présents dans le premier film. Ce dernier, au même scénario original, reste très plaisant. Et puis, c’est vraiment fun de voir le même film mais avec le look des années 70 !!
Fantastic'Art 2007
Un bon cru pour cette année 2007 et une semaine tout à fait charmante !!
Déjà, première chose et pas des moindres, le temps était au rendez-vous : ciel magnifiquement bleu pour toute la semaine. On aurait pu souhaiter un peu plus de neige sur les pistes mais les quelques flocons de la semaine précédente nous ont tout de même permis de slalomer tranquillement pendant deux jours…
Ciel bleu ensuite pour les journées festival, Gérardmer magnifique, baignée par le soleil et encore un peu blanche de neige : les organisateurs ont du être content. Voir des films « Fantastic’Art » et marcher dans des rues ensoleillée, voilà les vacances idéales…
Le festival a commencé le mercredi, et nous y étions. Après une après-midi à La Bresse sur des pistes bleues, nous avons snobé la cérémonie d’ouverture (« sur invitation », donc avec un simple passe de spectateur, on n’est jamais sûr d’enter) et avons commencé notre soirée par une délicieuse fondue savoyarde dans un agréable resto de la ville. _ le fromage nous manque dans notre lointaine Irlande, d’ailleurs nous en avons rapporté au moins 2kg _
La soirée n’est pas finie, et nous nous sommes rendu à la séance bonus (pour les spectateurs normaux, pas pour les stars) du film d’ouverture : Fido.
Quelle chose agréable de commencer le festival par un film si plaisant ! Fido a plu, au jury et au public et a d’ailleurs remporté le Prix Spécial du Jury.
Le principe est simple, le monde d’après La Nuit des morts-vivants : les Zombies apprivoisés servent d’esclaves aux humains mais lorsque leur collier magique se brise, ils redeviennent zombies avec leur mauvaise habitude de bouffer tout le monde.
On obtient une comédie au cynisme parfait, où se reflète notre société, ses relents d’égoïsme et sa peur obsessionnelle de la vieillesse et de la mort. A noter, le jeu étonnant de Carrie-Anne Moss, bien bien loin de Matrix.
Enfin bref, Pleasant Ville au pays des Zombies, j’adore !
Fantasti'Art : journée du dimanche
Premier film : Allegro
Très bon film danois qui réfléchit sur la mémoire et la souffrance d'une façon étrange et poétique...
Ensuite nous sommes allés voir les courts métrages. Pendant qu'on s'installait, nous avons eu le droit à une séquence sur Gérardmer et les Vosges puis sur les biches et les chamois : une bonne séance de fou rire collectif.
Je retiendrai trois courts-métrages...
Le Baiser est celui qui a gagné le Grand Prix, petit bout d'humour complètement délirant en imitant un vieux film pris dans des déboires techniques.
Somewhere dont l'étrangeté m'a touchée. Une belle image de la perte et de la déviation du quotidien connu... Et enfin, L'Innocence qui a une telle force que toute la salle est restée glacée, dans l'incapacité d'applaudir.
Deuxième film : Hostel
Film très sanglant mais très appréciable pour les amateurs du genre. A se regarder entre amis un soir pour rigoler et avoir peur ensemble...
Troisième film : The Night of the living Dead !!!
Et l'on termine par ce grand classique du cinéma de l'horreur, le film qui a inventé les morts-vivants. Un vrai chef d'oeuvre qu'on ne peut pas voir tous les jours au cinéma !!!
La soirée se termine à 20h30, heure à laquelle nous reprenons la route de Paris. Arrivés chez nous à 2h du matin, fatigués mais heureux !