Photo du mois : Dans le ciel

Chaque mois, les blogueurs qui participent à La photo du mois publient une photo en fonction d'un thème.

Toutes les photos sont publiées sur les blogs respectifs des participants, le 15 de chaque mois, à midi, heure de Paris.

Ce mois-ci, le thème est "Dans le ciel"

Cette photo a été prise en Corée, à Séoul en haut de Namsan. Alors qu'autour de moi, la ville s'étendait dans le brouillard, des êtres métalliques flottaient dans les nuages pour une exposition d'art contemporain. Ici, le reflet de l'un d'eux dans les miroirs disposés sur les grillages. Sur ces mêmes grilles, les cadenas accrochés par des couples amoureux pour sceller leur amour dans le ciel de Séoul...

Visitons les cieux des autres blogs participants :

Olivier, Anne, Véronique, Virginie, Shandara, Jo Ann, Sandrine, Fabienne, Damien, Marie, Nolwenn, Céline in Paris, Anne fra Sveits, Céliano, Caro, Guillaume, Mandy, Titem, Caroline, Doremi, Sophie, Tambour Major, Nathalie, François, Mélanie, Chris, Godnat, Clara, Tania, Thib, Genki, 100driiine, Gouli, Danièle, Ludo, Alice, Céline, Carolette, Claude, Pépinette, Sébastien, Dorydee, L'azimutée, Marion, blogoth67, DelphineEtJulie, Cynthia, Ennairam, Caro[line] et Doréus

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La Vérité sur Gustavo Roderer de Guillermo Martinez

Je commence d'abord par remercier Livraddict et les édition Robert Laffont pour m'avoir permis de participer à ce partenariat. Je salue particulièrement le travail de la team livraddict pour nous proposer toujours de nouvelles choses et j'espère que le site continuera à vivre longtemps !

On est en Argentine dans une petite ville sur la côte, un jeune homme est battu par un autre lors d'une partie d'échec et c'est le début d'une histoire étrange entre ces deux êtres. Tous les deux très intelligents, l'un est adapté au monde et l'autre semble le combattre.

C'est un thème qui m'est cher : l'intelligence, le génie. Moi même en thèse, je sais parfaitement bien que je ne suis pas un génie mais j'aime réfléchir entre le rapport de l'intelligence à la société, à la folie, à la science. L'auteur, lui même docteur en mathématiques, nous expose sa théorie : il y a deux sortes d'intelligences, l'intelligence classique, adaptée au monde, qui assimile et comprends mais ne pourra jamais bouleverser les choses, et la seconde, celle pour qui rien n'est évident, celle qui doit faire un effort à chaque instant mais qui, si elle survit, pourra apporter un nouveau point de vue et révolutionner son époque. Les deux sont ici incarnées par deux personnages. L'un d'eux est le narrateur, il est celui qui réussit, celui qui aura un bel avenir plein de succès. L'autre est Gustavo Roderer, on ne le voit qu'à travers le récit du narrateur, on ne peut jamais vraiment le comprendre, tout comme l'auteur lui même sans doute. Plus le récit avance, plus son état semble se dégrader, comme s'il était rongé de l'intérieur. Le narrateur est jaloux de son intelligence supérieure mais pourrait-il renoncer à ce qui fait sa vie pour cette intelligence ? Et d'ailleurs, n'est-ce pas simplement de la folie ? La limite entre génie et folie est habilement traitée, on a tendance à penser que Gustavo Roderer est, en effet, un être exceptionnellement intelligent mais cela n'empêche pas qu'il puisse sombrer dans la folie et ne produire que du non sens. Là dessus, sur la vérité de Gustavo Roderer, l'auteur ne prend pas partie et laisse planer le doute, aurait-il révolutionner le monde ? Personnellement, je ne crois pas que l'intelligence soit ainsi binaire  mais je pense en effet qu'il est possible de sombrer dans la folie. Une folie qui peut être mégalomane comme celle qui semble toucher Gustavo Roderer. Car si je pense qu'il est possible de faire des découvertes révolutionnaires, je ne pense pas qu'on puisse faire de découvertes "absolues" comme le croit Gustavo Roderer, on est toujours qu'un point sur une ligne et il y aura d'autres choses qui seront trouvées par la suite, on ne peut pas comprendre l'ensemble du monde en restant cloitré dans sa chambre. C'est peut être ce que je reprocherais à l'auteur, d'un peu trop croire à ce fantasme qui taraude les mathématiciens d'une intelligence supérieure dont la clairvoyance permettrait  de saisir l'ensemble de l'univers et de sa complexité.

Le livre reste une belle réflexion sur le sujet, peut-être un peu abstraite. Mais heureusement, on est du côté du personnage humain, celui auquel on peut s'identifier, celui dont on comprend les doutes et la pensée. L'autre reste un mystère. On aurait peut-être aimé en savoir un peu plus sur son humanité car les intelligences pures n'existent pas. Ces sentiments sont évoqués mais de façon très brèves et le narrateur ne s'y intéresse pas vraiment. Que ressent-il ? Que refoule-t-il ? Quels sont ses rapports avec la sœur du narrateur qui lui voue une adoration sans borne ? C'est sans doute car je ne crois pas complètement à ce second personnage que le livre me semble plus une réflexion abstraite, un conte, qu'un véritable roman.

Je remercie à nouveau Livradict et les éditions Robert Laffont pour m'avoir fait découvrir cette oeuvre et je vous invite à lire les autres critiques sur la page bibliomania du livre.

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Films de décembre

En décembre, 3 films pour finir l'année !

Rubber de Quentin Dupieux

Voilà bien un ovni du cinéma... J'ai déjà vu des films étranges mais là j'avoue que ça va loin, d'ailleurs la première scène du film résume bien l'esprit général : "Why ? No reason". Quand on lit le résumé : un pneu serial killer avec des pouvoir télékinésique, on pense que ça ne peut pas être encore plus bizarre et pourtant si. C'est un film de l'absurde, surréaliste et intriguant. Un joli petit bijoux en dehors de toute catégorie.

Le Nom des gens de Michel Leclerc

Voilà une agréable comédie française qui sort un peu du lot. J'ai beaucoup rit, ça se moque gentiment de la gauche, que ce soit celle "Jospin" un peu plan plan ou des révolutionnaires du dimanche un peu trop idéalistes. Sarah Forestier est certes un peu survoltée mais Jacques Gamblin est vraiment parfait et le duo fonctionne bien. Bref, une agréable soirée.

Un Balcon sur la mer de Nicole Garcia

Un mélodrame qui se laisse regarder mais qui dans mon cas n'a pas fait mouche. Je ne me suis pas ennuyée, mais je n'ai pas non plus été émue outre mesure. Peut-être que je n'ai pas l'âme assez romantique mais j'ai tout de même un peu de mal à croire à toute cette histoire. Je veux bien que le passé ressurgisse, bouleverse le présent, chamboule tout, mais quand même, qu'en est-il de la vie qui s'est déroulée entre les deux ? N'a-elle pas compté ? Ou alors, il aurait fallu nous faire sentir que toute cette vie n'était qu'un artifice recouvrant une faille béante. Et puis, l'histoire secondaire d'arnaque immobilière m'a paru bien embrouillée et, là encore, peu crédible.

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