Escapade à Lyon

Ce week-end, j'étais à Lyon pour des raisons familiales. Mais j'en ai profité pour passer un très agréable moment, flâneries et balades au rendez-vous.

Quand on va à Lyon, on descend dans ce qui est sans doute l'hôtel le moins cher de la ville, au pied de la gare Perrache. Les chambres sont petites et propres même si les autres locataires ont parfois l'air étrange. On est accueilli par une petite dame joviale et trop maquillée à la voix rauque de patronne de café. La télé derrière l'accueil semble bloquée sur TMC et laisse s'écouler des feuilletons à l'eau de rose que personne ne regarde tandis qu'à côté, de vieux pépés jouent au tarot.

Le matin, on va prendre le petit déjeuner dans un bistrot de la place Carnot. En mai, à Lyon, il fait déjà très doux et le soleil semble parfois estival. Puis on remonte la rue Victor Hugo jusqu'à Bellecour. Là bas seulement, on commence à échafauder les plans pour la journée. Samedi ce fut le vieux Lyon, sur le quai ouest de la Saône. Guide du routard en main, nous l'avons parcouru de Saint-George à Saint-Jean, entrant dans les cours, levant la tête pour voir enseignes et impostes, empruntant les traboules. Puis on visite le musée Gadagne qui enferme le musée des marionnettes du monde et le musée d'histoire de Lyon. On commence par les marionnettes, joliment présentées à travers de nombreuses vidéos. Après un petit sandwich pris au soleil, nous voilà d'attaque pour le musée d'histoire. L'audioguide gratuit est très bien fait. La ville nous est racontée à travers les siècles par des historiens. C'est tellement bien qu'on a finalement pas le temps de tout voir et que je suis forcée de m'arrêter à la révolution ! Le soir, on ira au cinéma au CNP Bellecour avant de prendre une salade Lyonnaise place Carnot.

Dimanche, il fait moins beau, ce qui ne nous empêche pas de parcourir la presqu'île jusqu'à la place des terreaux, là encore, guide en main ! Pour éviter le mauvais temps, on va au cinéma en début d'après midi. Puis le soleil revenu, on prend un délicieux goûter de coupes glacées avant d'attaquer la colline de la Croix Rousse. C'est l'ancien quartier des canuts, les fameux tisseurs de soie qui ont fait vivre la ville. Elle a gardée quelque chose de son aspect populaire malgré la réhabilitation. C'est un quarter plein de vie. Sur les places, les enfants crient en jouant au ballon tandis que les adultes font des parties de pétanques. On suit le chemin des traboules qui descend la colline à travers les cours d'immeuble, tel un jeu de piste. On retombe épuisés sur la place des terreaux avant de rejoindre la rue des Marronniers pour un resto de dernier soir.

Le lundi, avant de prendre le train, on a tout de même le temps de visiter la magnifique expo du musée des Beaux Arts sur Geer et Bram Van Velde dont je parlerai dans un prochain poste. Là encore, l'audioguide nous fait perdre la notion du temps et nous arrivons juste à temps pour notre dernière séance de cinéma place Bellecour. Puis on profite d'une délicieuse pâtisserie Lyonnaise avant de redescendre la rue Victor Hugo vers la gare de Perrache.

Lyon est toujours un plaisir pour moi. Pleine de mes souvenirs d'enfance et de vacances, j'y redécouvre pourtant toujours de nouvelles choses !

Commentaires

La Ronde au théâtre de Poche

Sortie théâtre samedi soir, nous allons voir La Ronde d'Arthur Schnitzler au théâtre de Poche à Montparnasse.  J'avais déjà entendu parler de la pièce mais ne l'avais jamais vue. Le principe est assez spécial : c'est une suite de dix scènes de couples où, dans chaque nouvelle scène, un seul des participants est repris avec une nouvelle personne. Ainsi on a : la fille et le soldat, le soldat et la femme de chambre, la femme de chambre et le jeune monsieur, le  jeune monsieur et la femme mariée, la femme mariée et l'époux, l'époux et la grisette, la grisette et le poète, le poète et l'actrice, l'actrice et le comte, le comte et la fille... Toutes les scènes sont construites selon le même schéma : une phase de séduction, puis les deux protagonistes couchent ensemble, et enfin, leurs réactions post-coïtales.  Une façon pour l'auteur de décrire à sa manière les relations homme-femme dans cette société viennoise du début du XX ème siècle.

Le risque d'une telle pièce, qui reste assez longue, est de se faire happer par un rythme trop régulier et quelque peu lassant. Mais ici, une mise en scène enjouée et de très bons acteurs permettent de conserver toute la fraicheur et l'humour nécessaire. Beaucoup d'inventivité dans la succession des duos pour les rendre chacun uniques et intéressants. La troupe a su utiliser à son avantage le tout petit théâtre de Poche en créant plusieurs niveaux sur la scène, enchainant les décors et univers très naturellement (et rapidement !). Chaque personnage prend vie, chaque réplique est travaillée, chaque scène semble un petit morceau de vie plein de loufoquerie et de justesse.

Une très bonne soirée en tout cas ! La pièce se joue donc au théâtre de Poche de Montparnasse jusqu'au 26 juin, allez-y !

Commentaires

La solitude des nombres premiers de Paolo Giordano

Nouveau partenariat avec livraddict et les éditions Points, je reçois La solitude des nombres premiers de Paolo Giordano.

Tout d'abord, j'ai lu ce livre très rapidement. Fluide et agréable, j'ai eu à peine le temps de le commencer que je l'avais terminé ! L'histoire semble assez classique :  deux êtres un peu à la marge se croisent et se recroisent, s'aiment et ne le voient pas, etc. Cependant j'ai du mal à cerner cette œuvre. Au cours de ma lecture, j'ai parfois trouvé ça un peu facile. De façon générale, je ne pense pas que ce soit un très grand roman, plus un petit livre agréable qu'on lit en passant. Mais il a quelque chose de particulier, de troublant.

La solitude des deux personnages est bien montrée et bien qu'on les suive à plusieurs étapes de leurs vies, on ne les comprends jamais tout à fait. Ils semblent nous échapper comme ils s'échappent à eux même. J'ai particulièrement apprécié toute la partie de l'adolescence ainsi que les deux scènes de l'enfance. La cruauté et la souffrance sont décrites de façon très vive et touchante.

Je ne raconterai pas la fin mais j'avoue avoir été assez surprise. Mais en oubliant un peu ma première réaction de frustration, j'ai trouvé que cette fin donnait tout son sens et toute sa qualité au livre. Elle fait tout le sens du titre et conclue bien finalement le sentiment général d'inachevé qui flotte le long des pages.

A part ça, j'aurai bien aimé plus de maths, mais peut-être que c'est que moi alors...

En tout cas je remercie Livraddict et les éditions points de m'avoir permis de participer à ce partenariat ! Voir la page bibliomania du livre pour d'autres critiques de lecteurs.

Commentaires