Mon jardin par la fenêtre

Mon jardin mal entretenu est envahi par les pruniers sauvages et l'herbe non coupée pousse, libre, pleine de pissenlits et de marguerites. Mais les reflets du soleil sont si jolis quand ils éclairent les feuilles que je n'ai pu résister à la tentation de transposer en aquarelle la vue que j'ai de mon salon...

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A voir : L'Affaire de la rue Lourcine

L'affaire de la rue Lourcine mise en scène par D.Jeanneteau et MC. Soma se joue au théâtre de la cité internationale jusqu'au 24 avril puis à Creil et à Reims. Pour plus d'infos, voir la page facebook.

Avec cette pièce, on se rend compte du pouvoir de la mise en scène. Mal fait, ce texte aurait pu donner une pièce de boulevard très banale mais ici, toute son absurdité, tout son humour sont mis en avant et donnent un spectacle dynamique , drôle et loufoque.

Dès la première scène, le ton est donné : dans une très faible lumière, des personnages étranges se déplacent lentement comme dans un rêve. Puis la pièce commence avec un homme qui se réveille. La thématique du rêve et du cauchemar est ensuite présente tout au long du spectacle : les personnages ne sont jamais complètement habillés, ils se dédoublent, se déplacent, les lieux changent comme par magie. La magnifique scène du repas en est un bel exemple : les convives veulent manger mais sont encerclés de personnages absurdes qui se disputent, les choses semblent s'accélérer, se transforment en fantasme trahissant l'angoisse des deux personnages principaux. Puis hop  "changement de plan", les revoilà tout seul au premier plan.

La mise en scène est en effet travaillée d'une façon très cinématographique. Le décor est fait de telle façon qu'on a des impressions de zoom, de plans et de coupures  qui donnent beaucoup de dynamisme à la pièce. Mais le jeu n'est pas oublié, les acteurs ont tous énormément d'énergie et se donnent complètement. Leurs spécificités sont mises en avant. On reconnait un beau travail à partir d'improvisations, de mises en valeur du jeu propre à chaque acteur dans de beaux moments qui tendent vers l'absurde ou le burlesque. Le texte est rythmé, chanté ou dansé, il vit à travers le jeu et la mise en scène.

Vous aurez compris que j'ai beaucoup aimé cette pièce et que j'espère qu'elle aura le succès qu'elle mérite. N'hésitez pas à aller la voir, vous ne le regretterez pas !

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Films de Mars

En mars, 6 films !

Avatar de James Cameron

Et oui, ce n'est qu'en mars que j'ai vu Avatar, un peu en retard sur tout le monde. A vrai dire, ce film ne m'attirait pas du tout, et donc, à chaque fois, il y avait quelque chose de mieux à voir. Mais bon, comme j'ai vu qu'il passait encore au MK2 Nation en 3D...

Enfin bref, c'est un film agréable même si la 3D donne un peu mal à la tête, de belles images c'est vrai. Et puis ça offre la satisfaction que tout se passe exactement comme on se l'imagine, on sait tout de suite qui est le méchant (on peut pas le louper) et qui sont les gentils. Il y aurait pu avoir des thèmes un peu plus poussés comme par exemple celui du rapport au corps, légèrement abordé, mais tout est finalement tellement édulcoré que ça en devient une belle fable rose bonbon et sans tâches.

I Love You, Philip Morris de John Requa et Glenn Ficarra

Ce second film du mois est beaucoup plus dérangeant que le premier ! D'ailleurs, il n'est toujours pas sorti aux Etats-Unis. Mais qu'est ce qui dérange exactement ? C'est difficile à dire... Il y a déjà eu des films sur l'homosexualité mais celui là fait tellement dans l'extrême, presque caricatural, qu'il choque sans doutes des deux côtés !

J'avais peur d'être un peu sur la réserve, mais j'ai véritablement apprécié ce film, et ri à de nombreux moments. Cela tient beaucoup au jeu de Jim Carrey qui même dans l'extrême et l'excès arrive à trouver une vérité touchante à son personnage et qui le rend humain derrière les grimaces.

Shutter Island de Martin Scorsese

On retrouve ici le duo Scorses -Dicaprio déjà présents dans de nombreux films pour une adaptation d'un roman de Denis Lehane. J'avais pour ma part lu et apprécié le roman et donc pas de grosses surprises pour moi car le film reste très fidèle à l'auteur. J'ai pu donc apprécier la réalisation, l'image très travaillée, tout cet univers créé pour faire ressentir la folie au spectateur d'une façon profonde et glaçante. Une belle réussite.

Soul Kitchen de Faith Akin

Je n'ai malheureusement pas vu les autres films de ce réalisateur dont j'ai entendu beaucoup de bien. Mais j'ai pu apprécier cette très agréable comédie pleine de personnages délirants et de situations ubuesques. C'est ce qu'on appelle un "feel good movie" : agréable, drôle et qui met de bonne humeur pour la journée !

The Ghost Writer de Roman Polanski

Ça pourrait être un film d'espionnage classique mais ça ne l'est pas. Il y a quelque chose en plus, quelque chose d'effrayant dans cette maison trop parfaite, dans cette secrétaire trop blonde et dans cette épouse taciturne.

L'angoisse est perceptible dans le jeu de Ewan McGregor et se transmet sans peine au spectateur scotché. On se laisse entrainer dans cette histoire sordide, tout comme le personnage principal, par accoups, comme plongés malgré nous dans un univers hostile. On sent la maitrise du réalisateur qui ne laisse rien au hasard, on est pris...

Les Chèvres du Pentagone de Grant Heslov

Une comédie un peu ovni et troisième film du mois avec Ewan McGregor ! Le synopsis ne m'attirait pas mais j'ai été séduite par la bande annone et les bonnes critiques. Je ne regrette pas du tout. Le duo comique Clooney / McGregor fonctionne très bien dans le genre "les boulets en Irak". Mais derrière le cocasse et la clownerie, on sent le sarcasme et l'amertume face à la société américaine. Et puis, une question demeure, jusqu'où va la vérité ? Une phrase annonce en préambule "Ce film est plus vrai que vous ne pourriez le croire"...

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